Gaël Brustier : « Au PS, Hamon va devoir composer »
Pour le politologue Gaël Brustier, la percée du candidat du revenu universel est le signe que la social-démocratie « bouge encore ».
dans l’hebdo N° 1438 Acheter ce numéro

Auteur de plusieurs ouvrages sur la gauche [^1], la Manif pour tous ou Antonio Gramsci, Gaël Brustier considère que Benoît Hamon a réalisé une « campagne très astucieuse » au premier tour de la primaire. L’instigateur de la « gauche d’après » risque néanmoins de rester entravé par son parti.
Dimanche soir, vous avez publié un commentaire sur les réseaux sociaux reliant la victoire de Benoît Hamon au premier tour de la primaire et Nuit debout. En quoi les deux événements seraient-ils liés ?
Gaël Brustier : Il y a une ambiance idéologique dans notre pays que les candidats des primaires ont sans doute sous-estimée. C’est là que Benoît Hamon a fait la différence. Il a bien observé la primaire de 2011 et a établi ses choix stratégiques en comprenant que ce genre de campagne se gagne auprès d’un électorat bien particulier : un électorat politisé, issu davantage des grandes métropoles que de ceux que certains appellent la « France périphérique », et où il y a globalement moins d’ouvriers que de