Une fiction terriblement d’actualité

Plus qu’une série d’espionnage, Le Bureau des légendes est une chambre d’écho des événements liés au terrorisme international, avec une volonté de crédibilité. Mais qu’en retient le spectateur ?

Ingrid Merckx  • 21 juin 2017 abonné·es
Une fiction terriblement d’actualité
© Photo : Jessica Forde - Top The Oligarchs Productions / Canal+

L’agent secret a le visage émacié, les épaules brûlées, le ventre en feu, la gorge sèche. Il passe d’une boîte-cercueil à une geôle qui transpire les cris des disparus. Il cesse de s’alimenter… C’est plus qu’une performance d’acteur à laquelle se livre Mathieu Kassovitz, car, à travers le personnage de Malotru, alias Paul Lefebvre, alias l’agent Guillaume Debailly, se devine le sort des otages de Daech.

La troisième saison du Bureau des légendes, série de fiction produite par Canal + et diffusée depuis le 22 mai, poursuit cette mission : montrer des images de l’État islamique (EI), sa géographie, ses membres, un peu de son fonctionnement. Dans la série, les activités de renseignement sur le désarmement nucléaire iranien, les liaisons dangereuses avec la CIA, le Mossad ou les services secrets maghrébins passent au second plan derrière le traitement de l’EI et de la guerre en Syrie.

L’écriture de la première saison, diffusée après les attentats de janvier 2015, avait commencé avant. Entre la saison 1 et la saison 2, il y a eu les attentats de Paris. Entre la 2 et la 3, l’attentat de Nice… Quel meilleur moyen de redorer le blason des services de renseignements

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)