Le gouvernement durcit le contrôle des chômeurs et saborde le « paritarisme »
La ministre du Travail présentait ce vendredi une vaste loi sociale sur la formation professionnelle, l’apprentissage et le chômage, en évitant soigneusement les principaux points d’interrogation.

La presse était conviée ce vendredi au ministère du Travail, rue de Grenelle, pour la présentation du second acte de la « révolution copernicienne » amorcée depuis un an par le gouvernement avec les ordonnances sur le Code du travail. L’imposant projet de loi en préparation depuis l’automne aborde pêle-mêle le durcissement du contrôle des chômeurs, la refonte en profondeur du système de formation professionnelle et de l’apprentissage. Il est aussi censé ouvrir un droit à l'indemnisation du chômage pour les démissionnaires et indépendants.
La ministre du Travail se livre à une heure de « retape » des annonces déjà révélées par voie de presse ces dernières semaines, mais brille surtout par son art de botter en touche et son souci manifeste d’arrondir les angles. À commencer par l’intitulé de la loi lui-même, _« pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Les principales inquiétudes des syndicats demeurent donc entières, et devraient le rester jusqu’au débat parlementaire qui débutera après la présentation en conseil des ministres le 27 avril, voire plus longtemps.
Réformer par décretsLe flou est surtout entretenu par des trous béants dans le texte de loi. Sur plusieurs points en effet, le gouvernement remet les décisions qui fâchent à la phase des décrets d’application, qui suivra le vote de la loi.
C’est le cas pour l’évolution du système de cumul emploi-chômage, la « permittence », pour le