La filialisation, outil de dumping social
Avec le pacte ferroviaire, la SNCF accélère sa « politique de la pieuvre » dans tous les corps de métier. Diluant ainsi les acquis historiques de ses agents.
dans l’hebdo N° 1522 Acheter ce numéro

Depuis que la mise en concurrence est dans l’air du temps, la SNCF a choisi de s’éparpiller façon puzzle, de façon, notamment, à organiser sa propre concurrence. Grosses filiales ou microsociétés créées pour les besoins d’un appel d’offres, le groupe SNCF regroupe aujourd’hui plus d’un millier de filiales en France et dans le monde. Dans le même temps, son cœur de réseau maigrit, ce qui dévitalise progressivement le débat sur les acquis négociés par les agents sous statut.
On dénombrait 300 000 cheminots dans les années 1970, il y en a à peine 150 000 aujourd’hui, et le rythme des suppressions de postes doit se poursuivre au rythme de 2 000 par an. Tandis que le groupe SNCF, si l’on prend en compte ses filiales, emploie au total 270 000 collaborateurs, indique l’entreprise, contactée par Politis. Plus globalement, en ajoutant les