« Macron joue l’opinion contre les profs »

Dénonçant une « prise d’otages » par les enseignants grévistes du bac 2019, le Président a renouvelé son soutien à Blanquer. Le Snes-FSU dénonce l’absence de dialogue et le mépris du pouvoir.

Ingrid Merckx  • 10 juillet 2019 abonné·es
« Macron joue l’opinion contre les profs »
© photo : Des enseignants grévistes présentent des paquets de copies du bac corrigées mais non remises, le 5 juillet. crédit : Alain Pitton/NurPhoto/AFP

Le bac 2019 s’achève dans un contexte d’affrontement entre des enseignants et un ministère. La grève des surveillances d’examen puis la rétention des notes a accentué le bras de fer. Mais le ministre a maintenu le passage en force sur ses réformes et tente de jouer l’opinion contre les profs. « Quelques radicaux » ont été accusés de « prendre en otage les élèves » par Emmanuel Macron lui-même quand il a renouvelé sa confiance en son ministre, le 7 juillet, sur France Info. Dans l’attente des notes retardées, des « solutions » ont été annoncées pour calculer des notes de bac provisoires à partir des notes obtenues par les élèves pendant l’année. Le ministère a dénombré une centaine de jurys perturbés sur 1 500. Plutôt 300 selon le collectif Bloquons Blanquer, qui a recensé 126 000 copies manquantes là où le ministère en compte 30 000. Une quantité de dysfonctionnements signalés dans les jurys de délibération circulent dans les collectifs enseignants. Certains jurys se sont terminés avec des notes « mises au hasard » par des enseignants contraints ou non correcteurs, voire des proviseurs seuls par endroit. Ce bac 2019 a généré des inégalités de traitement tels que des familles pourraient engager des recours en justice. Les enseignants se préparent à une rentrée tendue. Entretien avec Frédérique Rolet, secrétaire générale du

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