Traversée Espagne-Maroc : « Des gens sont en danger mais nous devons attendre »
L’Espagne durcit sa politique de sauvetage en mer et se défausse sur le Maroc, au risque d’accroître le nombre de morts, selon Manuel Capa, du Secours maritime espagnol.
dans l’hebdo N° 1573 Acheter ce numéro

À l’été 2018, pas un jour ne passait sans que Manuel Capa soit accompagné d’une foule de reporters du monde entier. Dans les ruelles de Tarifa, d’Algésiras ou d’Almeria, le matelot du Salvamento Marítimo (Sasemar) – l’organisation civile espagnole chargée du secours en mer – et délégué syndical CGT servait de guide local pour les journalistes venus couvrir l’afflux massif de réfugiés dans la péninsule. L’Espagne était alors le pays d’Europe qui enregistrait le plus grand nombre d’arrivées de migrants, plus de 60 000, selon l’Organisation internationale des migrations, pour l’année 2018. Certaines semaines, la Sasemar récupérait 500 exilés en une seule journée dans le détroit de Gibraltar. Depuis le 1er janvier 2019, les réfugiés arrivés en Espagne par la mer sont environ 15 000. Une réduction qui s’explique, selon Manuel Capa, par la militarisation de la frontière et la coopération renforcée avec le Maroc, une politique qui rendrait la traversée encore plus dangereuse.
À l’image d’autres pays en Europe, l’Espagne durcit sa politique de contrôle migratoire. Comment se traduit cette décision dans le détroit de Gibraltar ?
Manuel Capa
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