Les retraites au rabais
La macronie est peut-être en train de perdre la bataille de l’opinion, mais ne capitule pas sur son objectif final : réduire les pensions de tous pour pousser les salariés vers l’épargne privée.
dans l’hebdo N° 1581 Acheter ce numéro

© DOMINIQUE FAGET/AFP
L’importante mobilisation contre la réforme des retraites donne des sueurs froides au gouvernement. Celui-ci ne s’attendait visiblement pas à ce que le mouvement de contestation démarre aussi vite, aussi fort. À la veille du 5 décembre, le renseignement territorial prévoyait 270 000 manifestants dans le pays, dont au mieux 25 000 à Paris. Au soir de cette première journée d’actions, marquée notamment par des débrayages massifs dans les transports publics (SNCF, RATP…) et l’Éducation nationale, le ministère de l’Intérieur en totalisait 806 000 dans plus de 250 villes, dont 65 000 dans la capitale. Soit plus qu’au premier jour de la mobilisation contre la réforme Juppé en 1995. Cette entrée en matière a constitué un incontestable succès pour les syndicats, poussés à ne pas relâcher la pression par une base déterminée à faire plier Emmanuel Macron.
Le soutien de l’opinion à cette mobilisation et à la grève (1) constitue, plus encore que l’affluence dans les cortèges, un sérieux avertissement adressé à l’exécutif. La bataille de l’opinion a tourné à son désavantage. Plusieurs jours durant, le gouvernement a tenté de faire croire que le 5
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