Municipales : Vert qui rit, PS qui revit, PCF qui survit
Si pour la gauche et les écologistes, ces élections municipales ont des couleurs de victoire, à l’échelle de chacun des partis, elle est à géométrie variable.
dans l’hebdo N° 1610 Acheter ce numéro

© NICOLAS TUCAT / AFP
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, le lui avait dit, le 22 juin, quand ils étaient tous les deux en visite à Marseille : « Le 28 juin au soir, plus rien ne sera jamais pareil. » Est-ce parce qu’il repensait à ces mots que Julien Bayou, chef de file d’Europe Écologie-Les Verts, affichait une mine grave et sérieuse au soir du second tour des municipales ? « Nous sommes heureux et modestes », annonçait-il devant une petite assemblée – Covid-19 oblige –, réunie au Hang’Art, un restaurant solidaire sur les quais du canal de l’Ourcq, à Paris. Heureux, ils peuvent l’être : après la vague de départs de leurs cadres pour le PS puis pour LREM et une défaite cuisante, partagée avec Benoît Hamon en 2017, les observateurs politiques ne donnaient pas cher de la peau des écologistes. Et pourtant ! Depuis les européennes où la liste portée par Yannick Jadot a créé la surprise (13,4 %), les Verts n’en finissent plus de remonter. « On est entrés dans le Top 14 », se félicite