Fukushima, le chantier sans fin
Défi technique monstrueux, le démantèlement de la centrale japonaise ravagée pourrait se prolonger jusqu’en 2050.
dans l’hebdo N° 1643 Acheter ce numéro

© Kotaro Numata/Yomiuri/The Yomiuri Shimbun/AFP
Le 11 mars 2011, une gigantesque vague de tsunami frappe la côte nord-est du Japon, mettant hors service le système de refroidissement des trois réacteurs alors en fonctionnement, sur les six que compte la centrale de Fukushima. Le combustible d’uranium (cœur) commence à fondre. L’hydrogène qui s’en dégage explose. Les bâtiments éventrés laissent s’échapper des panaches radioactifs. La population est évacuée dans un rayon de vingt kilomètres. Les terres en sont contaminées pour des décennies.
Le site de la centrale est devenu une fourmilière où s’activent 8 000 personnes, employées au démantèlement d’un enchevêtrement de matériaux radioactifs. L’exploitant de la centrale, Tepco, a été nationalisé, insolvable face au coût