Portugal : Un îlot de gauche dans un océan libéral ?
Dans une Europe où la droite progresse, le succès du PS portugais depuis 2015 apparaît comme un petit miracle. Pourtant, les années de rigueur se font encore sentir.
dans l’hebdo N° 1663-1667 Acheter ce numéro

© Jose COELHO / POOL / AFP
M erci António pour une présidence incroyablement réussie. » La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas mégoté lors de la conférence de presse qui suivait le dernier Conseil européen de la présidence portugaise de l’Union européenne, le 25 juin. Sur le papier pourtant, cette présidence tournante du Premier ministre portugais s’annonçait comme un gros morceau, avec la ratification du plan de relance européen en ligne de mire.
Tout semble réussir à António Costa, à la tête du Portugal depuis 2015. Le Premier ministre peut même se targuer d’être l’un des rares dirigeants européens issus d’un parti de gauche. Mieux encore : le Parti socialiste (PS), dont il est issu, dirige le pays depuis six ans, sans pour autant avoir la majorité absolue. « Et le PS a toutes les chances de remporter les élections municipales fin septembre, la droite étant en trop mauvais état », prédit Ana Gomes, cadre du parti. L’échec de cette ancienne députée européenne à la présidence de la République en janvier dernier pourrait être l’une des seules ombres de l’insolente réussite d’António Costa… si seulement celui-ci l’avait soutenue. « Il a préféré aider la droite en accordant son soutien à Marcelo Rebelo de Sousa, ancien président du Parti social-démocrate, regrette Ana Gomes_. Ça en dit long ! »_ Soutenir la droite plutôt
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