Briançon veut rester une ville refuge
Contraints, le 24 octobre, de fermer leur lieu d’accueil associatif pour cause de suroccupation, les bénévoles ont organisé la mise à l’abri des exilés dans la gare, puis dans une église.
dans l’hebdo N° 1678 Acheter ce numéro

© Matteo Placucci / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La neige s’est déjà invitée sur les sommets et les températures nocturnes sont glaciales. Malgré l’hiver qui arrive, une nouvelle crise de l’accueil des exilés secoue Briançon (Hautes-Alpes). Le 24 octobre, au lendemain de son inauguration officielle, le nouveau lieu de premier accueil de la société civile, baptisé Terrasses solidaires, a dû fermer, dépassé par l’afflux. Une décision prise jusqu’à nouvel ordre pour des raisons de sécurité. Plus de 200 personnes s’entassaient dans le bâtiment, bien au-delà de la jauge maximale de 81. « On n’avait plus un centimètre carré où poser les pieds. C’était dangereux en cas de besoin d’évacuer, et les tensions entre les gens devenaient très compliquées à gérer », témoigne une bénévole.
Un engorgement accru par les difficultés d’accès aux transports publics qui permettent de quitter la ville. Le train de nuit pour Paris ne circule plus jusqu’à mi-décembre, pour cause de travaux sur la voie. Il est remplacé par un bus au départ de Chorges, à 70 kilomètres de là. Pour monter dans un bus ou un train, il faut justifier d’un passe sanitaire ou d’un test covid négatif. Pas évident d’obtenir le sésame. La Croix-Rouge testait deux fois par semaine aux Terrasses solidaires avec des moyens fournis par l’État. Insuffisant, selon une bénévole. « À partir du jeudi, les personnes doivent attendre jusqu’au lundi pour pouvoir être testées », explique-t-elle.
« Beaucoup deIl vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Loi de programmation militaire : l’enjeu de l’Europe

Drones : le Conseil d’État renvoie la balle à la société civile

Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée
