Emploi : Des centaines de Bergams invisibles

L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.

Politis  • 24 novembre 2021
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Après deux mois de grève, le tribunal de commerce a mis l’usine alimentaire Bergams de Grigny (Essonne) en liquidation immédiate. Pour les 283 salariés, licenciés ou reclassés dans les autres usines du groupe, c’est la fin tragique d’un bras de fer qui les opposait à une direction inflexible, à la suite d’un accord de performance collective (APC) baissant les salaires et augmentant le temps de travail des seuls employés des chaînes de production (lire Politis n° 1675, du 13 octobre). Bergams n’est toutefois pas un cas isolé : avec la pandémie, ces accords d’un type nouveau, particulièrement durs, sont en hausse de 86 %, selon une étude du ministère du Travail (Dares) paru le 23 novembre. Ils sont plus souvent temporaires, mais aussi davantage tournés vers une baisse de rémunération et ne prévoient que très rarement un retour en arrière en cas d’amélioration de la situation (21 %) ou des efforts portant sur les cadres dirigeants (18 %).

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