En meeting, Mélenchon appelle « au combat »
Vainqueur de la primaire LR, Valérie Pécresse défend un projet d’« ordre », autoritaire et ultralibéral pour tenter de se frayer un chemin entre l’extrême droite et Macron.
dans l’hebdo N° 1683 Acheter ce numéro

© Anne-Christine POUJOULAT/AFP
Son premier meeting national de campagne, Jean-Luc Mélenchon avait voulu le tenir au lendemain de la désignation du candidat de la droite, pour « faire une démonstration de force ». Il aurait voulu une grande salle. Mais le 3 novembre, le Zénith était déjà réservé par Zemmour. Aussi c’est dans un lieu inhabituel, à La Défense, dans une salle de 3 000 places, obligeant 1 500 personnes à se masser à l’extérieur devant des écrans, que le député de Marseille s’est posé en opposition frontale aux partisans du « grand affolement à cause du grand remplacement » (l’extrême droite) et aux « amis du grand démantèlement » (Pécresse et Macron). Et a appelé « au combat » les « partisans du grand changement à cause du grand épuisement des êtres humains et de la nature, sous la pression du capitalisme financier qui est en train de détruire l’humanité, la biodiversité et la planète ». Un changement détaillé en 694 propositions dans un programme, L’Avenir en commun, disponible en librairie, porté par le candidat qui s’est adjoint un « parlement » dévoilé à cette occasion.
Qualifié d’« objet politique non identifié » par sa présidente, Aurélie Trouvé, qui a démissionné il y a quelques semaines de sa fonction de porte-parole d’Attac, ce « parlement de l’Union populaire » n’est pas un simple comité de soutien mais un organe de « conseil stratégique et programmatique » pour la campagne. Coprésidé par le maire (PCF) de Stains, Azzedine Taïbi, il devrait entretenir un dialogue régulier avec le candidat, non seulement sur le programme, que le parlement aidera à décliner en « plans » chiffrés, « mais aussi sur la tactique et la stratégie », a indiqué Aurélie Trouvé.
Il réunit 200 personnes à parité, dont une moitié n’est pas membre de La France insoumise mais issue du monde syndical, associatif, culturel. Figurent parmi eux Sylvie Glissant, l’épouse du poète Édouard Glissant, chantre de la créolisation, un concept repris par Mélenchon, les écrivains Annie Ernaux et Laurent Binet, la philosophe Barbara Stiegler, l’humoriste Bruno Gaccio, l’historien Jean-Marc Schiappa (père de la ministre), les économistes Cédric Durand et Stefano Palombarini, les journalistes Antoine Peillon et Ignacio Ramonet, la politologue Susan George, la députée de la Réunion Karine Lebon et Thomas Portes, qui était le porte-parole de Sandrine Rousseau dans la primaire écolo. Mais également l’inspecteur du travail Anthony Smith, trente-quatre militant·es qui ont pour première activité le syndicalisme, notamment des femmes dans les secteurs du nettoyage et de la grande distribution. Ainsi que des militants des quartiers populaires et des figures engagées comme l’ancienne présidente du Syndicat des avocats de France Estellia Araez, l’ex-directeur de la Fondation Danielle-Mitterrand Emmanuel Poilane, l’avocate Caroline Mécary, l’ex-coprésident de la FCPE Rodrigo Arenas, l’ancien secrétaire national du Secours populaire Richard Beninger, les militants altermondialistes Christophe Aguiton et Pierre Khalfa…
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