Au Mémorial de la Shoah, la mémoire meurtrie des « triangles roses »

Le Mémorial de la Shoah à Paris met à l’honneur les « homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie ». Une histoire longtemps ignorée.

Olivier Doubre  • 5 janvier 2022 abonné·es
Au Mémorial de la Shoah, la mémoire meurtrie des « triangles roses »
Un insigne cousu sur l’uniforme rayé des déportés homosexuels, issu de la collection du mémorial de l’Holocauste de Washington, aux États-Unis.
© United States Holocaust Memorial Museum Washington/don de Wilhelm Kroepfl

Nous sommes le 29 avril 2001. Deux ans après l’adoption mouvementée du Pacs. Sous un beau soleil de printemps, les associations de déportés se pressent, comme chaque année le dernier dimanche d’avril, à l’entrée du Mémorial des martyrs de la déportation, dans le petit square derrière Notre-Dame de Paris, au bout de l’île de la Cité. Juifs, politiques, résistants, religieux de diverses confessions, déployant leurs drapeaux tricolores, certains même revêtus de leurs vieux pyjamas rayés, toutes les catégories d’anciens détenus des camps de la mort nazis sont là, représentées, accompagnées de personnalités et d’élus, pour cette cérémonie annuelle du souvenir.

Toutes… sauf une ! À l’écart, retenus par un

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Culture
Temps de lecture : 4 minutes