Comment la gauche compte regagner le vote populaire
Pour être présent au second tour, le camp progressiste doit retrouver la confiance des classes défavorisées, souvent abstentionnistes. Un objectif que tous les candidats souhaitent atteindre. Non sans difficultés.
dans l’hebdo N° 1690 Acheter ce numéro

© Frederic Petry/Hans Lucas/AFP
Les classes populaires n’ont pas quitté le navire politique. C’est la gauche qui les a jetées par dessus bord. Mais, à moins de trois mois du premier tour, les bouées de sauvetage sont lancées à tour de bras. Chaque candidat cherche à rattraper ces millions d’hommes et de femmes plongés, après des retournements de veste et des promesses non tenues, dans le grand bain des déçus, des dégoûtés et des abstentionnistes. L’exercice est laborieux. Difficile d’effacer les trahisons qui ont jalonné, ces dernières années, les relations pourtant historiques entre les populations précaires et le camp progressiste.
« Il faut s’accrocher et, parfois, c’est dur », expliquait Jean-Luc Mélenchon à Libération. Le candidat de La France insoumise (LFI) raconte que, lors de certains porte-à-porte, des militants entendaient dans le couloir : « C’est qui ? La gauche ? Non merci, on ne vote plus pour François Hollande. » Il faut dire que l’épouvantail corrézien a eu les mains lourdes. Dans la première, il y a son bilan catastrophique marqué par la loi travail et la déchéance de nationalité. Dans l’autre, les souvenirs amers de la note publiée en 2011 par Terra Nova, le laboratoire d’idées proche du PS, qui préconisait une réorientation de la stratégie du parti à la rose loin des
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