« Butterfly Vision » de Maksym Nakonechnyi : viol de guerre

Le cinéaste ukrainien montre combien il est difficile de continuer à vivre pour une femme soldate qui a été faite prisonnière par les Russes.

Christophe Kantcheff  • 11 octobre 2022 abonné·es
« Butterfly Vision » de Maksym Nakonechnyi : viol de guerre
© Photo : Nour Films.

Il est évident que nous sommes plus attentifs au cinéma ukrainien, et à tous les champs artistiques de ce pays, depuis le début de l’invasion russe. Butterfly Vision, présenté dans la section Un certain regard au dernier Festival de Cannes, premier long-métrage de Maksym Nakonechnyi, est particulièrement ancré dans l’actualité.

Il met en scène Lilia (impressionnante Rita Burkovska), une jeune femme engagée dans l’armée, spécialiste de la reconnaissance aérienne par drone, qui retourne auprès de sa famille après plusieurs mois de captivité dans le Donbass.

La joie des retrouvailles est de courte durée, car Lilia porte en elle le fruit d’une horrible violence, arme de guerre que l’on sait ancienne : le viol. Un viol commis par ses geôliers russes, accompagné de tortures, ayant pour conséquence le fait que Lilia est désormais enceinte. Maksym Nakonechnyi explique qu’il a été amené à « réfléchir à ce qui attend une femme soldat lorsqu’elle est capturée par l’ennemi, et en quoi cela pouvait être pire que la mort ».

Souvenirs pixellisés

La manière dont

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Cinéma
Temps de lecture : 4 minutes