De plus en plus climatosceptiques ?

Entre le 10 et le 20 mai, la température moyenne en France était inférieure aux normales de saison. À Paris, elles n’ont pas dépassé les 25 °C, pour la première fois depuis vingt ans. Il n’aura pas fallu plus qu’un printemps maussade pour voir apparaître sur les réseaux sociaux une flopée de messages climatosceptiques soutenant que le réchauffement climatique n’existe pas. Dans les colonnes du Parisien (26 mai), Météo France parle à cet égard d’« attaques de plus en plus répétées ».
Car la contestation du discours scientifique se partage de façon plus diffuse dans la société. Selon une récente étude menée dans trente pays par EDF et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), 28 % des sondés pensent que les humains ne sont pas responsables du changement climatique. En France, ce déni a progressé de 7 points en quatre ans.
Ce printemps doux, parfois pluvieux, est donc l’occasion de rappeler que météo et climat n’ont rien à voir. Les deux phénomènes s’évaluent à des échelles de temps et d’espace sans commune mesure : les 4 °C gagnés en une journée à l’échelle locale, le temps d’un rayon de soleil, ne sont pas comparables aux conséquences d’une montée globale des températures de 4 °C à la surface de la planète. Éveiller les consciences sur la gravité du changement climatique en cours, c’est aussi admettre sa propre part de responsabilité dans le phénomène. Réclamer « une pause réglementaire européenne » en matière environnementale, comme l’a fait Emmanuel Macron, mi-mai, participe à cette relativisation.
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