Impôts : le gouvernement nous embrouille

L’idée aurait pu être bonne. Utile même. Pour satisfaire notre curiosité à savoir où passent nos impôts, le gouvernement a mis en ligne la plateforme « En avoir pour mes impôts ». On y découvre la ventilation des dépenses publiques. Apprendre ce que les communes dépensent pour leurs espaces verts (76 euros par habitant et par an) ou le coût de l’organisation d’une élection présidentielle (4,76 euros par électeur). Le site liste des exemples concrets, comme l’entretien d’un kilomètre de route (110 000 euros), une année de scolarité en lycée (10 986 euros), ou encore un accouchement (2 600 à 5 600 euros).

Mais nulle part n’est expliquée la différence entre les « impôts » et les « cotisations ». Cela n’est pas surprenant puisque les macroniens, en bons libéraux, les confondent allègrement. Or, comme le rappelle le député (LFI) Hadrien Clouet, à l’instar d’autres représentants de la gauche, les premiers sont « perçus par l’État et non affectés à un objet précis » quand les secondes sont « perçues par des caisses sociales et affectées à des dépenses définies ».