Philippe Leclerc, intérimaire, mort au travail à 70 ans
Jeudi 10 août, cet homme est décédé au travail. Politis a retrouvé plusieurs de ses proches. Tous dressent le portrait d’un infatigable travailleur. Sa famille exige des réponses de la part de la justice.
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© Valerie Dubois / Hans Lucas / AFP
La nouvelle avait fait un peu de bruit au cœur de l’été. En Ille-et-Vilaine, le 10 août dernier, un intérimaire de 70 ans est mort au travail, chez le fabricant d’escaliers Riaux. Pas de quoi pour autant émouvoir le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui n’a pas jugé bon de réagir à cette information. Vite, comme souvent dans les accidents du travail, on est passé à autre chose. Sauf, évidemment, les proches de la victime. Depuis le drame, Sébastien Leclerc, son fils aîné, âgé de 47 ans, ne cesse de s’interroger : « Comment mon père est-il mort ? Je veux savoir », confie-t-il en préambule de notre échange.
Les rares informations dont Sébastien dispose sont celles qui ont été communiquées à la presse par le parquet de Rennes. Le jour de l’accident, Philippe Leclerc était chargé d’une opération de maintenance au sein de l’entreprise d’escaliers. Lui et un autre salarié devaient réaliser une intervention sur un tuyau « à 3,80 mètres de hauteur dans le local de chaufferie ». Le septuagénaire aurait alors accédé « à une petite plateforme de maintenance au sommet de la chaudière », à l’aide d’une nacelle sans garde-corps. Le parquet poursuit en expliquant qu’il aurait « circulé jusqu’au fond de l'installation sans protection individuelle ou collective vers un conduit d'aspiration qu'il devait démonter. Il a chuté alors qu'il finissait son démontage, réalisé dans une position mettant en jeu sa sécurité personnelle ».
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