Contrôler toujours plus les chômeurs, l’obsession de la Macronie

© Serge d'Ignazio
C’est le sempiternel refrain de la droite et de la Macronie. Une obsession permanente : les chômeurs et leurs droits. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, ils sont la cible privilégiée de réformes rognant toujours plus leurs droits. Derrière ces lois, toujours la même rengaine : les chômeurs seraient des « fainéants », voire des « fraudeurs ». Ce dernier qualificatif hante aujourd’hui le vocabulaire du gouvernement, qui propose un projet de loi contre les fraudes sociales et fiscales. Examiné au Sénat – à majorité de droite – depuis le 12 novembre, ce projet de loi a été fortement durci par les sénateurs.
Notamment en donnant de nouveaux moyens à France Travail pour s’immiscer dans la vie privée des allocataires : la possibilité de consulter leur relevé téléphonique ou d’interroger le fichier des compagnies aériennes. Objectif : vérifier la résidence effective des allocataires, car le fait d’habiter en France est une obligation pour toucher des indemnités chômage. Un nouvel outil de surveillance dans un arsenal déjà fourni, qui interroge sur le respect des libertés individuelles. Et sur sa pertinence alors que la fraude sociale est dix fois inférieure à la fraude fiscale – dont les outils pour la contrer restent très lacunaires.
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