Courrier des Lecteurs
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Contester la loi Duplomb
La loi Duplomb est dans la droite ligne de tout ce qui est entrepris ces temps-ci pour assurer les intérêts de quelques-uns, au détriment de ceux du plus grand nombre et de toutes les composantes naturelles de notre monde. L’agriculture intensive qui utilise engrais phytosanitaires, pesticides, insecticides, fongicides, nitrates, néonicotinoïdes, etc., appauvrit les sols, pollue les cours d’eau et les nappes phréatiques, détruit la santé des paysans qui la pratiquent et celle des riverains – notamment des enfants – plus ou moins voisins des cultures concernées. Les seuls bénéficiaires de ce système délétère sont les entreprises chimiques, les coopératives agricoles qui commercialisent ces produits, et évidemment les institutions financières qui manœuvrent en sous-main.
Contrairement au principal argument avancé par ses promoteurs, cette loi ne vise pas la survie financière des agriculteurs, dont beaucoup commencent à être conscients d’être les premières victimes de la nocivité des produits qu’on les oblige à utiliser. De plus en plus nombreux sont ceux qui se rendent compte qu’ils ne sont que les instruments de puissances qui les exploitent. La seule voie à emprunter dans l’intérêt de nos paysans serait l’abandon de ces cultures aux intrants artificiels, et le développement des cultures alternatives, biologiques ou agroécologiques, accompagnée d’une redistribution massive des fonds destinés au système actuel vers les paysans « en transition ». Ce serait pour nous l’occasion d’assainir notre régime alimentaire, avec moins de viande et davantage de légumineuses, de fruits et de légumes, le tout naturel et non (moins ?) transformé par l’industrie agroalimentaire. Et pourtant, les aides destinées à encourager ces cultures, respectueuses tant des hommes qui les pratiquent que des populations qui les consomment et des lieux qui les accueillent, diminuent constamment depuis plusieurs années, et ce pour le maintien des privilèges de quelques groupes industriels et financiers, qui évidemment n’ont intérêt qu’au statu quo.
Bien sûr, la suppression de cette loi ne changera pas grand-chose, mais ce pourrait être le symbole de la rébellion – non-violente évidemment, mais déterminée – du plus grand nombre, d’une base qui refuse cette course permanente au profit immédiat dans l’intérêt de quelques privilégiés. Peut-être cette première action déclencherait-elle une prise de conscience à une plus grande échelle, et inciterait les décisionnaires et les législateurs à penser davantage au lendemain et au surlendemain qu’au petit immédiat.
Il faut souligner aussi que cette loi et sa contestation ne sont pas une nième manifestation du clivage droite-gauche, puisque certains, sinon de droite tout au moins centristes, se sont élevés contre (Richard Ramos, par exemple).
C’est pourquoi signer la pétition doit être un signe envoyé aux gouvernants dont malheureusement beaucoup sont davantage les exécutants et les représentants des entreprises transnationales, aux intérêts présent et totalement insoucieux de l’avenir de notre monde et de nos descendants, que les représentants de leurs électeurs.
Pesticides interdits : un colonialisme agrochimique
Nous étions une cinquantaine de faucheurs volontaires, le 23 juin dernier, à pénétrer dans le site de la multinationale agrochimique BASF à Genay, près de Lyon. Nous avions déjà réalisé la même inspection citoyenne en mars 2022, ce qui nous avait permis de découvrir le stockage de fûts de Regent TS, un insecticide tueur d’abeilles interdit dans l’Union européenne (UE). Ce pesticide était destiné à l’exportation vers des pays à réglementation peu stricte.
Depuis 2022, la loi Egalim interdit la production, la circulation, le stockage, la vente et l’exportation de tout produit phytosanitaire contenant des substances actives interdites dans l’Union européenne.
Aujourd’hui, BASF produit toujours du fipronil (entre autres substances interdites), et nous avons voulu vérifier sa présence ou non. L’inspection n’a duré que 40 minutes avant que l’on soit expulsé des locaux par les gendarmes, mais nous avons pu constater à nouveau des stocks de pesticides interdits, quand bien même nous n’avons pu explorer qu’une petite partie des locaux. BASF persiste dans l’illégalité. Il faut dire que la loi Egalim leur permet de jouer avec les mots et de la détourner.
À la suite de ces révélations, le ministère de la Transition écologique a missionné sa délégation régionale, la DREAL, pour un contrôle chez BASF. La préfecture a bien confirmé la présence de Fastac et de son composant, l’alpha-cyperméthrine ; que BASF était bien hors-la-loi. Nous attendons ce jour le rapport de contrôle car nous espérons que l’ensemble des locaux et des pesticides présents ont bien été contrôlés.
Ces pesticides ne sont pas interdits pour rien. Les impacts sur la santé des humains, des animaux et sur l’environnement sont énormes. Dans cette usine, des salariés ont connu de graves problèmes de santé dans le cadre de leur travail.
Dans son ouvrage Pesticides, un colonialisme chimique (Anacaona Éditions, 2024), Larissa Mies Bombardi, géographe brésilienne, explique comment l’agro-industrie produit en Europe ces poisons qu’on ne veut plus chez nous, mais qui intoxiquent les corps et les terres étrangères, notamment au Brésil, le plus gros consommateur de pesticides. Et ces poisons nous reviennent en boomerang dans les denrées alimentaires importées.
L’État français est complice en permettant le détournement de la loi. Il devrait aussi pousser les autres pays européens à interdire ces pratiques.
Des excuses, monsieur le député !
Je ne m’étonne plus des propos du député Nicolas Turquois, fidèle soutien de la FNSEA, de la Coordination rurale, des Jeunes Agriculteurs (JA) et du premier ministre Bayrou, mais il aurait dû tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de débiter des propos mensongers et acerbes, dans La Nouvelle République, le 1er juillet, contre sa collègue députée Lisa Belluco, élue et réélue à Poitiers sous l’étiquette du Nouveau Front populaire (NFP) avec un grand succès. Pour celles et ceux qui la connaissent, Lisa a certes son franc-parler, mais elle mène des combats écologistes difficiles pour contrer les néolibéraux et leur fantasme du « toujours plus ». Et elle est avant tout pacifiste, comme le sont les militants écologistes et les militants du NFP ! Faut-il rappeler à la mémoire de ce député centriste que la violence est du côté des « exploiteurs industriels » de notre Terre ? Ceux qui n’hésitent pas à déverser du fumier sur la permanence de la députée dans le quartier des Couronneries, voire sur les chaussures du préfet, sans que celui-ci ne réagisse avec les forces de l’ordre, dont il dispose pourtant à volonté pour réprimer les militants qui défendent, avant tout, la paix sur notre planète Terre. Ces mêmes violents syndicalistes agricoles s’en prennent aussi à nos agriculteurs et aux maraîchers bio (lire « Arrachage sauvage chez un maraîcher bio de Mignaloux », La Nouvelle République, 25 mai 2025).
Oui Monsieur le député de Poitiers, retournez sept fois la langue dans votre bouche avant de dire des propos infamants envers une de vos collègues, députée, et faites votre introspection. J’espère vivement que vous n’aurez pas l’audace de vous représenter sinon j’espère que les électeurs de la 4e circonscription de Vienne vous cloueront le bec. Nous ne voulons pas d’une France qui serait une copie du modèle Trump ! On sait déjà comment vous avez perdu votre sang-froid à l’Assemblée nationale.
Cependant aucun humain, fut-il député « pro-Bayrou », n’est irrécupérable pour retrouver un chemin citoyen. Merci M. Nicolas Turquois de présenter vos excuses à votre collègue Lisa Belluco ! Auquel cas nous pourrions peut-être reprendre le dialogue !
La santé d’abord
Ayant subi une intervention chirurgicale de type ambulatoire menée à bien par le CHU Estaing de Clermont-Ferrand. Qu’elle ne furent ma joie et ma satisfaction de réceptionner, 24 heures après ma sortie de l’hôpital, un message téléphonique s’enquérant de ma condition post-chirurgicale… Par ailleurs, je ne peux qu’encenser du fond du cœur toute l’humanité dont a fait preuve tout le personnel médical, malgré la pression budgétaire qui ne laisse aucun répit aux professionnels de la santé publique : plus de 3 milliards d’euros d’économies, près de 25 000 suppressions d’emplois et de 18 000 lits, et ce depuis 2017. La dégradation des conditions des soins et les inégalités territoriales risquent d’être encore aggravées par la mutualisation des services au sein des groupes hospitaliers de territoire qui est programmée, en vertu de la loi santé votée il y a trois ans. Le courage ne va pas manquer au monde hospitalier pour poursuivre sa lutte.
Le Sénat, ce boulet !
6e République, élections législatives à la proportionnelle, instauration d’une parité sociale, vote obligatoire, ce sont là quelques moyens régulièrement envisagés pour revitaliser notre démocratie représentative et redonner goût à la politique aux citoyens. On omet la suppression du Sénat, cette assemblée de « petits marquis », campés sur leurs territoires. La droite y est largement majoritaire avec 60 % des 348 membres.
Une institution peu démocratique, ringarde et inégalitaire : des sénateurs élus par un collège restreint de grands électeurs, un âge moyen de 60 ans, des femmes qui ne pèsent que 36 %, des classes supérieures et des territoires ruraux surreprésentés. Une institution socialement et écologiquement régressive, toujours prête à détricoter les projets de loi gouvernementaux (pourtant pas franchement révolutionnaires) et à élaborer des propositions de loi hautement conservatrices. Vote massif pour la réforme des retraites après l’avoir durcie. Réduction du rôle des comités sociaux et économiques (CSE), principale instance de dialogue entre directions et salariés, en rendant leur consultation non obligatoire pour les entreprises de moins de 250 salariés. Loi Duplomb qui affranchit les agriculteurs de toute contrainte environnementale et rétablit les néocotinoïdes (merci pour les abeilles et le Vivant !). Rejet de la taxe Zucman. Simplification économique qui supprime les normes sociales et écologiques pesant sur la compétitivité des entreprises. Restrictions sur les titres de séjour des travailleurs sans papiers et durcissement des conditions d’accès aux aides sociales des étrangers. Sous le pas pesant du sénateur, l’herbe des saines réformes ne repousse jamais !
Dans les cahiers de doléances issus du Grand débat national, des contributions suggéraient de supprimer le Sénat pour réduire le train de vie de l’État. À l’heure où le gouvernement fait disparaître des agences pour réduire la dépense publique, la question se pose. Puisque nous aimons les comparaisons européennes, seule l’Italie a plus de parlementaires que nous et elle est beaucoup plus décentralisée. Et si une 2e chambre s’avère nécessaire pour raison d’équilibre des pouvoirs, des solutions de remplacement existent : on peut créer une Assemblée de citoyens tirés au sort ; ou rénover le Comité Economique, Social et Environnemental (CESE, 175 membres désignés par 82 organisations de la société civile), cette institution plus jeune (âge moyen : 55 ans) et quasi paritaire (47 % de femmes), en lui ajoutant un rôle législatif. Exigeons la suppression du Sénat !
Quant à l’Assemblée nationale, elle vient scandaleusement de voter un moratoire sur le développement des énergies renouvelables. Vivement des élections législatives anticipées !
Le RN condamne les énergies renouvelables au profit du nucléaire
Alors que les députés du Rassemblement national s’acharnent à bloquer le développement des énergies renouvelables pour promouvoir la relance de la production nucléaire d’électricité, il est bon de rappeler quelques notions de base très simples. Une fois construites, les installations d’énergies renouvelables : éoliennes et solaires fonctionnent sans combustible : le vent et le soleil sont gratuits ; sans produire de chaleur sans produire de déchets. Les centrales nucléaires nécessitent l’extraction de minerai d’uranium ce qui nous rend dépendant d’autres pays (la Russie en particulier). Elles ne peuvent utiliser qu’un tiers de l’énergie produite par la fission de l’uranium ; la chaleur des deux autres tiers est rejetée dans l’environnement (dans l’eau ou dans l’air) et contribue notablement au réchauffement climatique. Les réacteurs atomiques génèrent des déchets nucléaires de très haute dangerosité pour lesquels on ne dispose pas de solution convenable pour les gérer. Tout cela à un coût exorbitant qui risque de ruiner notre pays, et aux dépens des entreprises et des nombreux artisans qui œuvrent localement dans le domaine des renouvelables condamnés à la faillite !
Croire ou chanter Georges Brassens?
Au Paradis, en Enfer ou au Néant ? 93 ans ! Encore un peu de temps, très peu de temps, et je ne serai plus. Plus sur terre, mais peut-être ailleurs ? Mes amis chrétiens m’affirment que je serai en Enfer. Et pas pour peu de temps. Pour l’éternité ! Quel serait, si c’était vrai, mon sort en ce lieu ? La souffrance, la pire des souffrances : brûler en permanence ! Brûler sans se consumer. Et ce, pour toujours. Dans mille milliards de milliards de siècles, la grillade continuera. À croire qu’avec le temps je finirai peut-être par m’habituer à la souffrance et ne plus assumer ma punition. Au fait, punition pour quoi ? Je subirai l’enfer, me dit-on, pour deux raisons : 1 pour ne m’être pas repenti de mes péchés, 2 pour ne pas avoir cru au sauvetage que me proposait la mort du fils de Dieu.
Mes ‘péchés’, entendez mes fautes, mes erreurs, mes mauvaises pensées ou actions, anciennes ou actuelles, les torts que j’ai pu faire à autrui, je m’en repens chaque fois que je prends conscience d’en avoir commis. Je peux dire que la première exigence, je la remplis. Par contre, je m’étrangle sur la seconde : croire. C’est probablement la plus importante des deux conditions à remplir pour éviter l’Enfer. On pourrait même penser qu’elle y suffit à elle seule : Jean (III 16) ne mentionne même pas la première comme nécessaire pour obtenir le salut ; il ne parle que de croire : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Pas question de repentance. À moins que cela aille de soi au point de n’en pas en parler ?
On me dit : pourquoi ne pas faire le choix de la croyance, comme le proposait Pascal ? Il n’y a qu’à croire, comme on prend une assurance ; on ne risque rien et si cette histoire tient debout, on se retrouve au Paradis. La difficulté, c’est qu’il faudrait pouvoir être capable de produire une foi réelle, profonde, sincère, inébranlable, au point que la croyance apparaisse comme l’évidence même. Toute la difficulté est là ! Moi, je n’y parviens pas !
Si cette histoire n’est pas un immense bluff, le croyant va se retrouver au Paradis pour l’éternité ! Après mille milliards de milliards de millénaires, ça ne fera que commencer ! Chants de louanges à Dieu en permanence à en perdre la voix ! Pas de travaux, pas de corvées, pas de distractions, pas de sports, pas de tourisme, pas de découvertes, pas de surprises. Du chant, rien que du chant. Sans finir par s’ennuyer ? Sans que Dieu ne se lasse d’être loué ?
Personnellement, je ne peux que chanter avec Georges Brassens : « Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires » et rejoindre l’Ecclésiaste (IX, 10) lequel affirme qu’ « il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts », sans oublier le sage du Psaume XIV, verset 1, qui nous est forcément présenté comme ‘insensé‘, lequel « dit en son cœur : il n’y a point de Dieu ».
Fière d'être insoumise
Je réagis au « parti pris » de Pierre Jacquemain (n° 1862), « la meute médiatique ».
Je constate que l’acharnement contre JL Mélenchon ne faiblit pas, je vous avais déjà envoyé un retour sur un entretien en janvier 2024 ; les termes « fonctionnement clanique, souvent violent et antidémocratique » sont particulièrement violents, et contribuent à rejoindre cette meute que vous dénoncez par ailleurs. « Un livre utile » ? Sans doute pour mieux discréditer LFI, tout en précisant que ce sont les « médias » qui pratiquent le LFI-bashing ! Mais pourquoi LFI serait responsable « des accusations graves dont elle fait l’objet » alors que, depuis le 7 octobre 2023, nous, les militants, sommes taxés d’antisémitisme, d’islamo-gauchistes, d’incitation à la haine lorsque nous dénonçons le génocide à Gaza, et personne pour rappeler que la CPI nous a donné raison. Pourquoi LFI serait responsable des divisions de la gauche quand le PS parle d’union sans LFI qui a su insuffler un programme de rupture que tous ces gens de gauche avaient pourtant signé ! Quelle hypocrisie !
Je suis fière d’être insoumise, fidèle au programme du Nouveau Front populaire, à ses idées ; et je me désole chaque jour des appels à l’union de ceux qui pratiquent la désunion !
Réponse à Jean-Pierre Lancry
Jean-Pierre, à la fois tu as raison dans ton analyse de fond et à la fois je pense que nous n’avons pas à répondre à tout ce qui se dit contre Mélenchon. Oui il y a des positions irréconciliables à gauche depuis fort longtemps, cela devrait être l’opportunité pour nous d’arrêter de parler de la gauche et de rappeler des principes qui nous semblent importants sans leur mettre une étiquette
C’est à ce prix qu’on pourra un jour espérer une alliance plus grande susceptible d’être majoritaire
je me propose d’en faire une liste sous peu
Lfi, c'est aussi ses militants
Dans votre page « Agora » du 5 juin, vous passez un très habile courrier en défense éclairée de LFI ; tout blanc ou tout noir, le débat est très mal posé. Au-delà de ce qu’on peut en penser, LFI est un enjeu important pour tous ceux qui ne se résolvent pas à l’arrivée de l’extrême droite et de la droite extrême aux manettes en 2027. Et encore moins face aux enjeux géopolitiques, sociaux, écologiques.
LFI est un enjeu : on ne peut faire abstraction des 10 à 15 % qu’ils pèsent dans l’électorat, de leur implantation, de leur relatif écho en milieu populaire et abstentionniste. Rompre avec les militants de LFI est totalement contreproductif. Ça démultiplie les polémiques relayées par la réaction politico-médiatique et le (petit) groupe dirigeant de LFI hurlera au complot des sociaux-traîtres et ressouderait ses militants au sein de la forteresse assiégée.
LFI est une énigme/ violences verbales, le bruit et la fureur, des expressions volontairement border line, un phénomène de cour, les dirigeants et militants oscillant entre l’admiration du Leader maximo et la peur de déplaire, immédiatement sanctionnée. Le livre la “meute” livre à ce propos des faits malheureusement vérifiés. Même s’il n’est qu’à charge et contribue ainsi “aux deux gauches irréconciliables du macroniste Manuel Valls.
Mais LFI c’est aussi des milliers de militants respectables, parfois unitaires, un institut de la Boétie Faisant un travail très intéressant agrégeant beaucoup de personnalités remarquables, se mobilisant sincèrement.
Et Mélenchon n’est pas antisémite, n’approuve pas le 7 Octobre, ni l’agression de l’Ukraine par la Russie et il a intégré quelques éléments du paradigme écologique (même si… ZFE). Mais pour des raisons d’opportunisme électoral il flatte ce qu’il croit être les réflexes dans les quartiers populaires et chez les “racisés”.
Le parallèle avec Mitterrand est juste : « Ceux qui ne veulent pas détruire le capitalisme n’ont pas leur place au parti socialiste »… et l’austérité en 1983. Mais les autres partis ont beaucoup de défauts, y compris peu démocratiques mais franchement ce sont des amateurs. Alors comment comprendre ces paradoxes ? Enjeux, énigme ? Que faire ? Unitaires pour 12, peu de polémiques publiques contre productives, accueil des “purgés”… et initiatives pour au moins une candidature commune à la présidentielle, seul moyen de battre l’extrême droite. C’est ce que tente de faire Lucie Castets et Marine Tondelier avec l’initiative du 2 juillet, mais aussi les Victoires populaires, le réseau national des collectifs locaux NFP, l’archipel de l’écologie et des solidarités…