Du rififi autour des machines à voter

Politis  • 21 avril 2007 abonné·es

La bataille autour des machines à voter, largement évoquée dans Politis, continune de faire rage. Lucile Schmid et Laurent Pieuchot viennent d’être assignés en référé d’heure à heure au tribunal de grande instance de Paris par la commune d’Issy-les-Moulineaux et son maire André Santini. Celui-ci leur reproche la diffusion d’informations concernant la légalité des machines à voter et de porter atteinte à l’image de la commune.

Lucile Schmid et Laurent Pieuchot, conseiller municipal d’Issy-les-Moulineaux, avaient organisé le 19 avril une réunion publique d’échange sur les machines à voter, « compte tenu du fait que la municipalité venait d’intervertir les machines modèle 2007 achetées en février, avec des machines 2005 importées en urgence » , selon les deux citoyens.

Immédiatement, André Santini réclame une astreinte de 1000 euros par jour et par affiche diffusée et le droit d’écrire sur les affiches que les machines à voter ont été agrées et vérifiées par un organisme indépendant, « alors même que ce point fait l’objet de plusieurs plaintes devant les tribunaux administratifs » , rappellent les deux acolytes.

Selon Lucile Schmid, « cette assignation en urgence est d’autant plus ridicule qu’elle a lieu le lendemain de la réunion publique qui est un élément normal de la vie démocratique quand on passe des urnes
transparentes à des boites noires électroniques. »
Pour Laurent
Pieuchot, « la requête est abusive car la question des machines à voter fait l’objet d’un débat national depuis plusieurs mois sur Internet et dans la presse. »

Le jugement du tribunal de grande instance, déboute André Santini de ses demandes financières et de publicité du jugement sur les panneaux électoraux. En revanche, Lucile Schmid et Laurent Pieuchot doivent stopper la distribution du tract « Ne laissons pas la place aux machine, votons massivement ». Ce texte propose aux électeurs qui ont des doutes sur la fiabilité de l’ordinateur de vote de faire inscrire mention de celui-ci au procès verbal du scrutin. Lucile Schmid et Laurent Pieuchot ont décidé de faire appel de ce jugement.

Contacts : lucile.schmid@wanadoo.fr, laurent@pieuchot.net

Temps de lecture : 2 minutes