Sélection Télé

Politis  • 15 mai 2008 abonné·es

Vendredi 16 mai

Certains l’aiment chaud
France 5, 20 h 40
Non pas le film de Billy Wilder, mais un documentaire d’Auberi Edler sur le film. Un tournage de cauchemar, une star au destin tragique, un climat général de suspicion. Loin de ce qu’on imagine autour de ce film jubilatoire, à la fois farce noire et comédie musicale, tourné en noir et blanc quand précisément le Technicolor s’est imposé depuis belle lurette.

Samedi 17 mai

Metropolis
Arte, 20 h 15
Rebecca Manzoni installe son magazine culturel au Festival de Cannes, avec un regard sur une industrie en mutation, une analyse des nouveaux modes de consommation et une plongée sur les films au programme des différentes sélections, avec entretiens et reportages. Magazine à suivre par deux autres numéros exceptionnels, les 24 et 25 mai, à la même heure.

Lundi 19 mai

Colonia Trinidad
France 5, 21 h 35
Le parcours de Paul Schaefer est édifiant. Infirmier pendant la Seconde Guerre mondiale, il fonde un foyer pour veuves et orphelins en Allemagne, dans les années 1950, la « Colonie de Bienfaisance Dignité ». Une secte, ni plus ni moins, articulée autour d’une figure charismatique. La sienne. Quand la police commence à enquêter, il fuit au Chili, avec ses colons et ses chères têtes blondes. La colonie se développe avec les crédits de l’État, sous l’étiquette de « bienfaisance », et une réputation anticommuniste dans un domaine gavé de miradors, barbelés, panneaux en lettres gothiques. Un camp qui en rappelle un autre. Et à l’intérieur, un lupanar pour pédophiles, une exploitation des mômes et une médication forcée.
En 1973, au lendemain du putsch, la Colonie apporte son soutien au régime de Pinochet, collabore avec la police secrète (la Dina), soutient l’opération Condor. Après le régime militaire, il n’y a aucune poursuite. De secte, la Colonie s’est muée en riche entreprise. Seules les plaintes pour abus sexuels ont permis une poursuite en justice de Schaefer, et une condamnation à vingt ans de prison. Après huit années de cavale, il était arrêté en 1997. José Maldavsky signe ici une remarquable enquête, soulignant les interactions entre politiques, militaires chefs d’entreprises et simples salauds.

Mardi 20 mai

Les guerres du climat
Arte, 21 h
Une soirée thématique articulée autour des changements climatiques, avec pour corollaires le contrôle des matières premières, les catastrophes naturelles, les nouvelles pandémies. Une soirée qui s’ouvre (par Gauthier Bonneville) sur les possibles conflits à venir, de la mer de Barents au lac Tchad, du Bangladesh au pôle Nord, avant un documentaire d’Eva Jobst sur les incendies et l’urbanisation croissante en Provence.

Médias
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