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Politis  • 19 mai 2011 abonné·es

Zadig Évoltaire, conte orienté, François-Marie Enroué, éd. Les Petits Matins, « Les Classiques du XXIe siècle », 58 p., 5 euros.

C’était en avril dernier. Lors de la Journée du livre politique à l’Assemblée nationale, à la question d’un journaliste du Figaro.fr sur l’ouvrage qui l’avait le plus marqué, Frédéric Lefebvre répondait sans ambages : « Zadig Évoltaire. » Pourquoi ? « Parce que c’est une leçon de vie. » La réplique, témoignant de l’immense culture du secrétaire d’État au Commerce, a fait le tour d’un web tantôt hilare, tantôt consterné. Et François-Marie Enroué (un pseudonyme, forcément) de sauter aussitôt sur sa plume, en quête d’un « conte orienté », retraçant précisément la carrière et le parcours de ce jeune zélé conseiller littéraire de l’Élysée. Une véritable « leçon de vie », en effet. Avec frasques et fracas, saillies et lazzis, intrigues de cour et mesquineries de pouvoir. Au-delà du calembour et de la parodie, l’auteur rend compte de la petitesse des gouvernants, cinglant au passage déférents, faquins, « les suffisants autant qu’insuffisants », selon l’expression de François Mitterrand.


À chacun son Mai ? Le tour de France de mai-juin 1968, Bruno Benoît, Christian Chevandier, Gilles Morin, Gilles Richard et Gilles Vergnon (sous la dir.), P.U.R., 400 p., 20 euros.

C’est une constance bien française : la « mémoire dominante » est souvent parisienne. Ainsi, Mai 68 se résumerait à ce qui s’est produit entre la Sorbonne et l’Odéon… Résultat d’un colloque à Lyon en mars 2009, ce livre collectif propose un véritable « tour de France » des « événements », dans les départements ruraux, les villes secondaires, les centres industriels en régions et les milieux les moins étudiés. Rappelant le caractère massif et national de Mai 68.

Idées
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