Retraites : avenir très flou

Denis Sieffert  • 4 novembre 2011
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Retraites : avenir très flou

Il y a un an, la France était au cœur de la plus importante mobilisation sociale de ces dernières années. Pendant deux mois, des centaines de milliers de nos concitoyens ont manifesté contre la réforme la plus emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Celui-ci s’est vanté la semaine dernière encore, à la télévision, d’avoir résisté à « neuf manifestations ». En reportant de deux ans l’âge légal du départ en retraite (de 60 à 62 ans), le gouvernement détruisait un acquis de 1981 et frappait les salariés qui effectuent les métiers les plus pénibles. À l’issue de ce mouvement d’une ampleur exceptionnelle, nos concitoyens se tournaient vers l’échéance présidentielle de 2012. Quelque deux cent quatre-vingt mille personnes signaient un texte proposé par Politis pour demander la tenue d’un référendum sur cette question.

Un an plus tard, où en est-on ? Quels sont les engagements pris par les candidats ? Nous essayons cette semaine d’y voir clair dans des discours parfois pour le moins ambigus. Peut-on vraiment restaurer l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans ? Est-ce vraiment une aberration économique ? Où en sont les retraites dans les pays voisins de la France ? Un référendum est-il possible ? À moins que cette réforme ne constitue le test de libéralisme auquel les agences de notation soumettent nos démocraties. La crise de la dette a-t-elle emporté avec elle les promesses de la gauche ? Décryptage et rappel à ceux qui auraient des trous de mémoire. Car si ce dossier a valeur de test pour les marchés, et s’il dépend de lui que la France conserve son fameux « triple A », il met aussi à l’épreuve les candidats de gauche confrontés à leur électorat.

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