David Lean

Politis  • 8 décembre 2011 abonné·es

Trop souvent, le cinéma anglais est associé à un cinéma social ou naturaliste. David Lean est pourtant loin de cette esthétique. Toute la carrière de l’auteur de Lawrence d’Arabie et du Docteur Jivago est dominée par un souffle épique et romantique. Et cela dès ses premiers films, dans les années 1940. Le coffret que publie ces jours-ci Carlotta films permet non seulement de nous en rendre compte, mais il montre la maîtrise que David Lean a rapidement acquise, qui lui venait en particulier d’une longue et virtuose pratique du montage. Cinq films dans ce coffret, dont au moins un chef-d’œuvre, Brève Rencontre, réalisé en 1945. Dans un noir et blanc contrasté, et une lumière presque expressionniste, Brève Rencontre contient toute la force d’une passion irrépressible et impossible, portée par un comédien alors quasi débutant, Trevor Howard, et une comédienne atypique et bouleversante, Celia Johnson. Les Amants passionnés (1949) et Madeleine (1950) possèdent le même lyrisme miné par une sorte de froideur inquiétante. Heureux Mortels (1944) et L’esprit s’amuse (1945) sont sans doute plus mineurs, mais jamais anodins.
Coffret David Lean, Carlotta Films, 5 DVD.

Culture
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