La Maison de l’histoire en route

Ingrid Merckx  • 5 janvier 2012 abonné·es

Malgré la controverse (voir Politis du 20 octobre), la Maison de l’histoire de France est lancée. Voulu par le Président Nicolas Sarkozy en plein enfièvrement sur l’identité nationale, ce nouvel établissement public administratif (EPA) a gagné une tête au 1er janvier : Maryvonne de Saint-Pulgent, âgée de 60 ans, qui a fait toute sa carrière au ministère de la Culture. Elle a notamment piloté le musée d’Orsay, le musée de l’Orangerie, le Centre national du cinéma (CNC), puis la Direction du patrimoine de 1993 à 1997. Elle dirigeait l’Opéra-Comique depuis janvier 2010.

Cette « maison » sera chargée de « mettre l’histoire au cœur de la société, de montrer toutes ses facettes et de faire réfléchir et débattre sur les épisodes fondamentaux de l’histoire de notre pays, dans une approche ouverte sur les enjeux européens et internationaux » .

Certains regrettent son implantation au sein des Archives nationales, dont une partie déménage à Pierrefitte. Une part du personnel refuse d’ailleurs de « cohabiter » , craignant son « hégémonie » . On redoute aussi qu’elle ne vienne servir une instrumentalisation du thème de l’identité nationale et figer l’histoire dans une version définitive. Le Conseil des ministres noie le poisson : « L’une des premières missions de la Maison de l’histoire de France consistera à mobiliser ou à élaborer, au service de la connaissance et de la diffusion de l’histoire, une large gamme d’outils visant tous les publics, du plus spécialisé au plus large… »

La Maison ne devrait ouvrir ses portes au public qu’en 2015, mais sa première exposition se tiendra au Grand Palais dès le 18 janvier 2012. Son sujet : « La France en relief. Chefs-d’œuvre de la collection des plans-reliefs de Louis XIV à Napoléon III ».

Société
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