Passion dressage

Patricia Mazuy propose plusieurs films en un,
pour un résultat excitant.

Christophe Kantcheff  • 26 janvier 2012 abonné·es

Gracieuse (Marina Hands) est une fille sauvage sans héritage. Son vieux père, agriculteur désargenté, doit vendre ses terres à la puissante propriétaire (Josiane Balasko) du haras voisin. Où Gracieuse, passionnée de chevaux, se fait embaucher. Très vite, elle est fascinée par le travail de dressage que supervise Franz Mann (Bruno Ganz), le mari de la propriétaire, un ancien grand champion international qui prépare sa fille aux compétitions.

Plusieurs films se mêlent dans Sport de filles , de Patricia Mazuy. Le premier raconte l’histoire relativement conventionnelle d’une jeune femme prête à tous les efforts pour réussir. Dès que sa patronne a le dos tourné, Gracieuse apprend elle-même le dressage pour atteindre le plus haut niveau et se faire adouber comme élève par Franz Mann. Le deuxième est un documentaire sur les chevaux, les exercices et les mouvements stupéfiants dont ils sont capables. Le troisième est le plus étrange : Mann est un homme dont on ne sait s’il est dominé par les femmes ou s’il les utilise, ballotté entre son épouse qui détient l’argent, une maîtresse qui ne l’intéresse pas, et sa fille qu’il entraîne avec cruauté. Bruno Ganz est parfait en faible intransigeant.

Le quatrième film, enfin, est le plus excitant. C’est l’heureuse rencontre de trois comédiens d’horizons très différents : Marina Hands, Josiane Balasko et Bruno Ganz. Ces deux-là, en particulier, forment un couple détonnant.

Cinéma
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