La chaîne antinucléaire

Dimanche 11 mars, un an après la catastrophe, des dizaines de milliers de personnes manifesteront entre Lyon et Avignon.

Patrick Piro  • 8 mars 2012 abonné·es

Au réseau Sortir du nucléaire, qui fédère près de 940 associations, on explique n’avoir jamais constaté un tel engouement : ce sont près de 40 000 personnes qui pourraient participer, dimanche 11 mars, date anniversaire de la catastrophe de Fukushima, à la grande chaîne humaine organisée entre Lyon et Avignon pour demander l’abandon du nucléaire en France. Depuis le 11 mars 2011, la vallée du Rhône, la plus nucléarisée d’Europe, est tous les mois le siège de plusieurs rassemblements de protestation.

« Nous enregistrons des inscriptions et des départs de cars de lieux où nous n’avions jusqu’à présent jamais constaté de mobilisation » , s’enthousiasme Charlotte Mijeon, chargée des relations extérieures à Sortir du nucléaire. Le bouche-à-oreille semble fonctionner à plein régime, le tract d’information a déjà été réimprimé à plusieurs reprises.

Montélimar, sur le trajet de la chaîne, accueillera dimanche matin des interventions militantes, avec la participation d’orateurs japonais, russes, finlandais, nigériens, allemands… À 13 h 30, une tribune sera ouverte aux interventions des candidats à la présidentielle. Les écologistes Eva Joly (Europe Écologie-Les Verts) et Corinne Lepage (CAP 21) sont annoncées, ainsi que des représentants (ou les candidats) du Front de gauche, du NPA et du MoDem.

D’autres chaînes locales sont prévues, à Bayonne, à Bordeaux, à Paris, dans la Manche (sites de l’EPR de Flamanville et de la ligne à très haute tension qui doit le raccorder au réseau) ou encore près de l’Île longue (base des sous-marins nucléaires français, en rade de Brest). Des manifestations sont aussi organisées dans des dizaines de pays dans le monde.

Écologie
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