Un peu d’altitude

Denis Sieffert  • 1 mars 2012 abonné·es

L’homme est imprévisible, parfois agaçant, mais il n’est jamais médiocre. Michel Rocard – c’est lui ! – a au moins le mérite d’aborder la politique par le haut. Il dit, ces jours-ci, des choses que la gauche socialiste semble avoir oubliées. Notamment celle-ci : « Le capitalisme est entré dans une crise profonde, aucun retour à la normale n’est envisageable, rien ne sera plus comme avant [^2]. » Dans la foulée, Rocard reproche à ses amis de ne pas engager le combat lorsque la droite assène qu’en « travaillant plus » la France va retrouver la croissance. « C’est faux ! », s’exclame-t-il. Il a évidemment raison. La crise pose la question, sinon de la « décroissance », en tout cas de quelque chose qui s’en rapproche. Mais pour résister au dogme de la droite décomplexée, il aurait fallu au moins que la gauche ne capitule pas sur les

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Une analyse au cordeau, et toujours pédagogique, des grandes questions internationales et politiques qui font l’actualité.

Temps de lecture : 5 minutes