Demi-victoire au Brésil contre la réforme du code forestier

La réforme du code forestier n’est qu’en partie retoquée.

Alexis Duval  • 7 juin 2012 abonné·es

Le sort de l’Amazonie est toujours en sursis. Vendredi 25 mai, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a émis un veto partiel en s’opposant à plusieurs points de la réforme du code forestier, dont un article qui amnistiait les auteurs de coupes d’arbres illégales. Selon une étude de l’université de Brasilia, la nouvelle loi aurait pu faire augmenter de 47 % la déforestation à l’horizon 2020.

La chef de l’État inflige ainsi un camouflet aux ruralistas , les propriétaires formant le puissant lobby qui souhaitait la ratification du texte. La décision n’a cependant pas satisfait les écologistes, car il ne s’agit que d’une demi-bonne nouvelle. Tout en maintenant l’obligation de conserver 80 % des forêts dans les grandes propriétés, le code se montre plus flexible à l’égard de ceux qui possèdent des surfaces de moindre taille – mais représentant 25 % des terres agricoles.

En vigueur depuis 1965, le texte avait été revu, et sa nouvelle version ratifiée par le Congrès en avril dernier. L’annonce avait provoqué la colère des écologistes dans le monde entier. Une pétition signée par près de deux millions de personnes pour la sauvegarde de l’Amazonie – plus grande forêt tropicale de la planète – avait été transmise la veille de sa décision à Dilma Rousseff, qui a tenu à ménager les deux parties. L’affaire laisse un sentiment mitigé à quelques jours de Rio+20, vingt ans après le sommet au cours duquel avait été définie la notion de développement durable…

Écologie
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