Éviter les déodorants à l’aluminium

Clémence Glon  • 6 septembre 2012 abonné·es

Que faire ?

Il est vendu comme la parade contre les odeurs corporelles. Pourtant, se badigeonner chaque matin les aisselles de déodorant pourrait s’avérer néfaste pour la santé. Le responsable ? L’aluminium, ou plus précisément la concentration en aluminium que contiennent les antitranspirants. Lorsqu’il est absorbé par voie cutanée, son devenir est incertain. Reste-t-il dans le corps humain ? Quel effet a-t-il sur les glandes sudoripares ? Est-il évacué par voie rénale, comme c’est le cas lorsqu’il est ingurgité par le biais des aliments ? Face à ce flou scientifique, il est préconisé d’utiliser des antitranspirants naturels. Parmi eux, la pierre d’alun arrive en tête. Une fois passé sous l’eau, ce minéral dépose sur la peau des cristaux qui régulent la sudation. Certes, ce déodorant contient tout de même une part infime d’aluminium, mais à un taux si bas (0,3 % exactement) qu’il rend son usage inoffensif. L’argile blanche est aussi connue pour ses propriétés absorbantes et déodorantes. Le seul inconvénient de cette poudre blanche, semblable à du talc, est qu’elle laisse des traces. Elle est donc davantage utilisée pour la transpiration des pieds que des aisselles. Enfin, les plus ambitieux peuvent fabriquer leur propre déodorant. Un mélange à base d’alcool, d’huiles essentielles et de vinaigre de cidre lutte efficacement contre les odeurs corporelles. Et permet de confectionner un parfum original.

Pourquoi ?

Plusieurs études démontrent que le chlorhydrate d’aluminium, utilisé pour bloquer le processus de transpiration, augmenterait la probabilité de contracter certaines maladies, dont le cancer du sein. Mais ces résultats ne font pas l’unanimité dans la communauté scientifique. En novembre 2011, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui s’est penchée sur le problème, indiquait dans son étude : « Aucun élément pertinent ne permet de considérer l’exposition par voie cutanée à l’aluminium comme présentant un risque cancérogène. » Cependant, et cela n’est pas discuté, en raison d’autres effets possibles tels que la neurotoxicité, l’atteinte osseuse ou l’anémie, l’Agence recommande de « restreindre la concentration d’aluminium dans les produits antitranspirants ou déodorants à 0,6 % ». Un principe de précaution que ne respecte pas l’ensemble des marques. De plus, la peau lésée, comme elle peut l’être après le rasage ou l’épilation, présente un risque accru. L’absorption d’aluminium par voie cutanée se voit alors multipliée par 36.

Comment ?

  • L’étude complète de l’ANSM est en ligne à cette adresse :  http://2doc.net/ultom
  • Deux recettes pour fabriquer son propre déodorant : www.terrevivante.org/113-deodorants-naturels.htm
Le geste utile
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