Éviter d’avaler des OGM

Claude-Marie Vadrot  • 4 octobre 2012 abonné·es

Que faire ?

Débusquer les produits incluant un peu ou beaucoup d’OGM, c’est-à-dire contenant des éléments « d’organismes dont le patrimoine génétique a été modifié par l’homme  ». Éviter autant que faire se peut ceux qui restent suspects dans les 80 000 références alimentaires. Démarche complexe car, depuis la décision européenne de 2004, seuls les produits contenant plus de 0,9 % d’ingrédients provenant d’OGM doivent le mentionner sur leurs étiquettes. Pour la viande, les laitages ou les œufs, le choix est difficile parce qu’il n’existe aucune obligation de mentionner que les animaux permettant leur production ont été nourris avec des aliments originaires de cultures OGM. Toutefois, depuis 2009, les commerçants – les boucheries par exemple – ont le droit de mentionner sur la viande et les produits d’origine animale : « Provenant d’animaux nourris sans OGM  ». Affirmation vérifiable par les inspecteurs chargés de traquer les fraudes. Un seul moyen sûr de les éviter : se limiter à la filière bio, dont le cahier des charges exclut les OGM. On peut aussi acheter en se fiant aux listes établies par des associations, Greenpeace notamment, ayant enquêté sur la filière OGM. Listes qui permettent, par exemple, d’éviter les produits « Marque Repère » et « Nos régions ont du talent » de Leclerc, les marques Cochonou et Justin Bridou. Suspects également : les laits Bridel, Grandlait et Lactel, le beurre et les crèmes Elle & Vire, certains produits Blédina, les fromages Pâturages vendus par Intermarché, La vache qui rit, le camembert Rustique, le Chabichou du Poitou, les poulets Père dodu de Doux, les sauces Uncle Ben’s – comme de nombreuses sauces –, Actimel ou Danacol. Éviter aussi les confiseries et la majorité des barres chocolatées avec ou sans céréales. Préférer les poissons et les crustacés de pêche. Être attentif aux produits de l’aquaculture en choisissant ceux étiquetés « élevés sans OGM ».

Pourquoi ?

Parce que, du point de vue de l’écologie comme de la santé, aucune des inquiétudes qui pèsent sur l’utilisation des OGM dans le milieu naturel n’est écartée. Qu’il s’agisse des maïs, du blé et du soja rendus génétiquement résistants aux désherbants contenant, comme le Round-up, du glyphosate ou à l’attaque d’un insecte ravageur comme la pyrale, aucune vérification sérieuse d’innocuité n’a encore été menée sur une longue période par des laboratoires indépendants des multinationales de l’agroalimentaire. À l’exception, récente, de celle du professeur Gilles-Éric Séralini, qui reste à vérifier et à confirmer.

Comment ?

  • www.guide-ogm.greenpeace.fr
  • www.terresacree.org/ogmliste.htm
  • www.vivresansogm.org
  • www.pme.service-public.fr/nouvel-etiquetage-produits-sans-ogm (Réglementation)
  • La Vérité sur les OGM, c’est notre affaire ! , Corinne Lepage, éd. Charles Léopold Mayer. La Guerre secrète des OGM, Hervé Kempf, éd. du Seuil.

Le geste utile
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