Devenir wwoofeur

Clémence Glon  • 22 novembre 2012 abonné·es

Que faire ?

La ferme, ses champs de maïs, ses vaches et son odeur de foin mouillé… Les clichés de la campagne vont bon train dans l’esprit des citadins en manque de grand air et d’authenticité. Mais les bucolico-romantiques n’ont plus d’excuse ! Il est aujourd’hui possible pour n’importe quel quidam (âgé de plus de 18 ans) désirant découvrir le véritable visage du monde agricole de se rendre dans une exploitation – biologique, s’il vous plaît. Le Wwoofing, de l’anglais World Wide Opportunities on Organic Farms (« occasions de connaître des fermes bio du monde entier »), est un réseau d’agriculteurs et/ou éleveurs bio qui se proposent d’accueillir des curieux afin de partager leur quotidien et leurs activités sur une période donnée : quelques jours à plusieurs semaines. En échange, l’exploitant s’engage à assurer le gîte et le couvert – issu des produits de la ferme généralement. La charte du Wwoofing est claire : l’échange est fondé sur la solidarité. La question d’une rémunération n’a pas lieu d’être, et les wwoofeurs (personnes accueillies) n’ont aucune contrainte de rentabilité.

Pourquoi ?

Plutôt que de voyager en simple touriste, rendez vos vacances intelligentes ! La voix des rabat-joie résonne déjà : « Je ne vais pas consacrer mes jours de repos à travailler ! » Mais il n’est pas question de courber l’échine sous le poids des travaux saisonniers. Quelques heures de disponibilité par jour suffisent à entrer dans la grande famille du Wwoofing. Les professionnels inscrits sont avant tout des passionnés qui veulent faire découvrir leur savoir-faire et contribuer au développement de l’agriculture biologique. Une conversation téléphonique avec votre hôte avant de préparer vos bagages vous permettra de poser vos conditions : allergies, douleur d’un membre, peur de certains animaux… Rien n’est laissé au hasard, et il est important de préparer son séjour environ un mois avant le départ. Les potagers, le pâturage, la traite, la récolte n’auront plus de secrets pour vous, mais, au-delà de l’apprentissage de techniques agricoles, le Wwoofing est aussi un bon moyen de perfectionner une langue. On trouve des hôtes sur tous les continents, et la plupart d’entre eux parlent anglais. Rien qu’en France, on compte près de 650 adeptes. Chacun a sa spécificité. Un descriptif de quelques lignes des exploitations vous permet d’orienter votre choix vers une destination particulière. Enfin, ces vacances alternatives permettent de découvrir une région à travers des habitants qui en façonnent le paysage.

Comment ?

  • Pour accéder à la liste des fermiers du réseau, il faut adhérer à l’association. En France, les droits d’adhésion s’élèvent à 20 euros pour une personne et à 25 euros pour deux personnes.
  • Le site du wwoofing en France (la charte est en ligne) : www.wwoof.fr/index.htm
  • Le site du wwoofing à l’international : www.wwoof.org/
Le geste utile
Temps de lecture : 3 minutes