Le PG perd son député

Marc Dolez quitte le parti qu’il avait cofondé avec Jean-Luc Mélenchon, en lui reprochant une « surenchère écologique ».

Michel Soudais  • 10 janvier 2013 abonné·es

Marc Dolez a annoncé le 19 décembre dans Libération son départ du Parti de gauche (PG), qu’il avait cofondé en novembre 2008. « Le PG s’est éloigné des fondements qui prévalaient lors de sa création » et connaît « une dérive un peu gauchisante », explique le député de Douai, qui affirme rester un « militant actif » au Front de gauche. En cause, « l’expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon », accusé de critiquer « plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s’attaquer à la droite ». Marc Dolez lui reproche également sa candidature à Hénin-Beaumont, coupable selon lui d’avoir « dilapidé l’acquis de la belle campagne présidentielle » et d’avoir « cornérisé [le PG] à l’extrême gauche ». Autre désaccord exposé : « La surenchère écologique issue des assises pour l’éco-socialisme », qui, assure-t-il, « se fait au détriment de la question sociale ».

Au PG, on minimise la portée de cette démission et on regrette que Marc Dolez n’ait pas profité de la réunion d’un conseil national, trois jours auparavant, pour annoncer sa décision. Président de cette instance, il en était absent. « Cela faisait un certain temps qu’on n’avait pas de contact avec lui », précise Éric Coquerel. « Le départ de Marc Dolez du PG est absolument fondé, a sobrement commenté Jean-Luc Mélenchon sur son blog. Il nous reproche d’être durs avec le gouvernement, d’être Front contre Front à Hénin-Beaumont, où il aurait préféré qu’on vote socialiste dès le premier tour, et enfin d’être très écologistes […], c’est la ligne du Parti de gauche. »

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