Oser la tomate

Le mûrissement sur pied assure un goût incomparable.

Politis  • 9 mai 2013 abonné·es

Que faire ?

Planter des tomates : dans un potager, sur une terrasse, un balcon ou même sur un appui de fenêtre dans des pots en terre suspendus. Culture facile, que l’on ait ou non « la main verte ». Pour les pots, une vingtaine de centimètres de diamètre minimum. Pour les bonnes variétés, adaptées à chaque espace disponible : tomates cerise, jaunes, rouges ou Prune noire n’exigent pas d’être taillées pour agrémenter quelques apéritifs estivaux. En terrasse, au balcon et au potager, il faut – et il en est encore temps – choisir la Rose de Berne, la Roma, l’Andine cornue, la Noire de Crimée, la Green Zébra pour la saveur. Éviter les variétés hybrides, dites « F1 », souvent conçues pour mûrir en cageot ou résister au transport. Même s’il en existe, comme la Grappe, de savoureuses et résistantes aux maladies mais impossibles à reproduire l’année suivante en utilisant leurs graines séchées. Pour la culture, comme la tomate est bonne fille, pas de soucis. Même sans la tailler, et même en cas de maladies, souvent après une forte humidité suivie d’une bouffée de chaleur, il suffit de couper toutes les tiges malades pour sauver une partie de la récolte. Il est aussi possible d’obtenir un nouveau pied en fichant en terre une tige intacte et en l’arrosant abondamment. Mais sur cette bouture, comme pour les autres plants, ne pas mouiller le feuillage et préférer l’arrosage au pied ; ou, au jardin et en terrasse, humecter directement la terre avec un tuyau poreux. Pour planter, deux solutions : soit utiliser des graines légèrement enfouies dans des godets ou des pastilles de tourbe installées dans une mini-serre chauffante ; soit acheter des plants vendus par des maraîchers (de préférence) ou des jardineries. En vérifiant l’absence de petites billes jaunes (un engrais chimique) qui indiquent que les plants ont été forcés et sont donc plus fragiles.

Pourquoi ?

D’abord parce que le goût d’une « tomate maison » est incomparable : elle n’est ni forcée ni gorgée d’eau d’irrigation diluant les saveurs. Ensuite, le mûrissement sur pied assure une concentration maximale d’antioxydants comme le lycophène, ainsi que de potassium et de vitamines A, B et C. Enfin, car rien ne vaut le plaisir de consommer sa propre production. Si les maraîchers, français ou étrangers, constatent une baisse de leurs ventes depuis quelques années, c’est parce que l’autoproduction de ce légume-fruit atteint chaque année une centaine de milliers de tonnes en France.

Comment ?

  • www.mon-guide-tomates.fr, exposant les résultats comparatifs réalisés sur une trentaine de variétés par le lycée agricole de Blois.
  • www.terrevivante.org, qui publie la revue les 4 Saisons du jardin bio.
  • www.fermedesaintemarthe.com, pour se procurer des graines bio.
  • La Planète tomate, Myriam Verlaet, éd. Nature et Progrès, www.natureetprogres.org

Le geste utile
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