Les oubliés de la loi Alur sur le logement

La loi Alur n’apporte pas de solutions pour les sans-abri et mal logés, dénonce le Collectif des associations unies contre le mal-logement. Il ne répond pas à l’urgence.

Ingrid Merckx  • 9 septembre 2013 abonné·es

Sans-domicile, mal-logés, migrants, précaires … Les plus fragiles sont les oubliés de la nouvelle loi Alur sur le logement, qui entre en discussion à l’Assemblée mardi 10 septembre.

Pour signifier à Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du logement, les faiblesses de son texte, le Collectif des associations unies contre le mal-logement organise une conférence de presse ce lundi 9 septembre, à 15 heures, dans le bus-abri des Enfants du Canal, esplanade des Invalides, à Paris.

« Cette loi arrive dans un contexte alarmant : à la crise du logement s’ajoutent des coupes budgétaires importantes qui frappent tout particulièrement les associations de solidarité , alerte Florent Gueguen, directeur général de la Fnars, Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale. Ce texte ne vient pas répondre à l’urgence ! »

Pour le collectif, il faut en finir avec une gestion saisonnière de l’hébergement d’urgence, pérenniser les places d’accueil toute l’année et instaurer une domiciliation unique, accessible à tous. Il est nécessaire de préparer une loi pluriannuelle sur l’hébergement et le logement, les dispositions de loi Alur se limitant à 2013. Il faut aussi lancer un plan massif de construction de logements très sociaux.

Le collectif a déposé une trentaine d’amendements au texte de loi Alur. Certains auraient déjà reçu un bon accueil comme celui faisant de l’accompagnement social un droit. Mais le droit au logement opposable (DALO) existe, et il n’est toujours pas effectif.

Pour aller plus loin…

Éducation à la sexualité : l’État condamné pour 24 ans de manquements
Entretien 3 décembre 2025 abonné·es

Éducation à la sexualité : l’État condamné pour 24 ans de manquements

En France, l’éducation à la vie affective et sexuelle est inscrite dans la loi depuis 2001, organisée en trois séances par année scolaire. Dans la pratique, c’est loin d’être le cas. Face à ce manquement, le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie ont saisi la justice il y a deux ans et ont obtenu gain de cause le 2 décembre. Entretien avec Sarah Durocher, du Planning.
Par Caroline Baude
Sondages : « L’opinion publique est créée en même temps qu’on la mesure »
La Midinale 3 décembre 2025

Sondages : « L’opinion publique est créée en même temps qu’on la mesure »

Hugo Touzet, sociologue et auteur de Produire l’opinion, une enquête sur le travail des sondeurs aux éditions de l’EHESS, est l’invité de « La Midinale ».
Par Pablo Pillaud-Vivien
Budget : une mobilisation pour éviter l’austérité annoncée
Reportage 2 décembre 2025 abonné·es

Budget : une mobilisation pour éviter l’austérité annoncée

À l’approche du vote final du PLFSS, près de 150 rassemblements ont eu lieu mardi à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires. À Paris, le cortège était clairsemé, mais déterminé, dénonçant un budget austéritaire, la possibilité d’une adoption par ordonnances et une « année blanche » qui gèlerait les prestations sociales.
Par William Jean
À Nantes, la socio-esthétique apaise les corps des demandeurs d’asile
Reportage 2 décembre 2025 abonné·es

À Nantes, la socio-esthétique apaise les corps des demandeurs d’asile

Bulle de douceur, le travail de la socio-esthéticienne du centre d’accueil des demandeurs d’asile complète l’approche des travailleuses sociales en redonnant au corps la place centrale qu’il mérite, et à la personne, un temps pour soi.
Par Elsa Gambin