Révoltes en Turquie et au Brésil

Un printemps 2013 très agité que personne n’avait vu venir.

Politis  • 19 décembre 2013 abonné·es

La Turquie et le Brésil ont en commun deux choses : une place grandissante dans l’économie et la politique internationale, et un printemps 2013 très agité que personne n’avait vu venir.

En Turquie, tout est parti le 28 mai de l’opposition à un projet de réaménagement urbain aboutissant à la destruction d’un parc à Istanbul. Rapidement, le mouvement s’étoffe et élargit le champ de ses revendications : c’est désormais un combat contre l’autoritarisme du Premier ministre Erdogan. Les manifestations sont dispersées par la force le 15 juin.

Au même moment, les Brésiliens descendent eux aussi dans la rue. Ils protestent contre l’augmentation du prix des transports en commun. Puis, progressivement, ils se mobilisent contre les sommes astronomiques dépensées pour le Mondial de football de 2014 et les Jeux olympiques de 2016.
Ces mouvements populaires sont le symbole du développement d’une classe moyenne éduquée dans ces pays émergents, qui affirme désormais ses revendications sociales. Ils sont surtout le révélateur d’une défiance croissante des peuples vis-à-vis de leurs représentants politiques, qu’ils estiment peu préoccupés par les attentes populaires.

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