L’union civile autorisée pour les couples homosexuels estoniens

Lena Bjurström  • 10 octobre 2014 abonné·es
L’union civile autorisée pour les couples homosexuels estoniens
© Photo : Lors de la Gay Pride à Tallinn en août 2007 (RAIGO PAJULA / AFP)

L’Estonie a ouvert, jeudi 9 octobre, l’union civile et l’adoption aux couples homosexuels. Une prise de position en décalage avec les autres pays de l’ex-URSS.

« Dans la société soviétique, celui qui était différent était un ennemi. Y compris pour cause d’orientation sexuelle différente, elle-même punissable, a déclaré le président social-démocrate du Parlement, Eiki Nestor, à l’AFP. Le seul fait que cette loi soit passée rendra notre société plus tolérante. »

Le texte de loi, baptisé « Acte de cohabitation » , a provoqué la controverse, les milieux catholiques dénonçant une tentative de « saper les bases morales de la société » . Jeudi, il a recueilli les voix de 40 députés contre 38. Dix parlementaires se sont abstenus.

Le régime d’union civile créé par cette loi est proche du Pacs et des autres législations européennes de ce type. L’adoption, en revanche, est limitée. Peuvent être adoptés les enfants biologiques du ou de la partenaire légalement enregistré(e).

Interdites sous le régime soviétique, les relations homosexuelles ont été légalisées en Estonie en 1992. Mais, si l’on en croit les différents sondages sur le sujet, l’homosexualité n’est pas encore totalement acceptée dans ce pays de 1,3 million d’habitants. Selon un récent sondage de l’Institut Emor, deux estoniens sur trois seraient opposés à l’ouverture de l’union civile et de l’adoption.

Société
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

« Les associations permettent des espaces démocratiques alternatifs aux élections »
Entretien 10 octobre 2025 abonné·es

« Les associations permettent des espaces démocratiques alternatifs aux élections »

Samedi 11 octobre, le Mouvement associatif appelle à une mobilisation nationale nommée « Ça ne tient plus ! » Inédite, elle souligne la situation critique du monde associatif, entre manque de financements, atteinte à la liberté d’association et la marchandisation du modèle.
Par William Jean
« Nous sommes la génération Palestine » : Rima Hassan de retour de la flottille
Exclusif 9 octobre 2025

« Nous sommes la génération Palestine » : Rima Hassan de retour de la flottille

Après plusieurs jours de détention en Israël, Rima Hassan donne son premier entretien à Politis. Arrestation de la Global Sumud Flotilla, emprisonnement… Elle décrit un dispositif humanitaire ciblé et des violences dans un contexte d’apartheid. La députée européenne appelle aussi à continuer les mobilisations.
Par Maxime Sirvins et Salomé Dionisi
Retraites : la suspension de la réforme, un moindre mal pour les macronistes
Analyse 9 octobre 2025 abonné·es

Retraites : la suspension de la réforme, un moindre mal pour les macronistes

D’un passage en force en 2023 à un gage de survie politique en 2025 : pour ne pas disparaître, les macronistes sont bien obligés d’envisager la suspension de la réforme des retraites. Un moindre mal pour éviter l’abrogation.
Par Pierre Jequier-Zalc
« Il y a une histoire avant la flottille, il y en aura une après » 
Reportage 8 octobre 2025 abonné·es

« Il y a une histoire avant la flottille, il y en aura une après » 

À l’aéroport de Paris-Orly, la délégation française de la Global Sumud Flotilla a été accueillie mardi 7 octobre en grande pompe par un parterre de soutiens et de journalistes, après avoir passé 3 jours en détention en Israël.
Par William Jean