Les lycéens rendent hommage à Rémi Fraisse

Lena Bjurström  • 6 novembre 2014 abonné·es
Les lycéens rendent hommage à Rémi Fraisse
© Photo : (KENZO TRIBOUILLARD/AFP )

Mise à jour 07/11/2014

Une vingtaine d’établissements sont toujours bloqués, ce vendredi. Les lycéens défilent à nouveau contre les violences policières à Paris. D’autres manifestations en hommage à Rémi Fraisse sont prévues samedi et dimanche dans plusieurs villes de France.


Environ deux semaines après la mort de Rémi Fraisse , militant écologiste tué par une grenade offensive sur le chantier du barrage de Sivens, des lycéens lui rendent hommage, et défilent à Paris contre les violences policières.

Vingt-neuf établissements seraient tout ou partiellement bloqués dans la capitale. Des poubelles bloquent les entrées des lycées Dorian et Arago, dans le XIe arrondissement. A quelques rues de là, la foule de lycéens se rassemble, place de la Nation, pour le départ de la manifestation contre les violences policières, à 11h.

A l’origine de la manifestation, le Mouvement Inter Luttes Indépendant, qui précise sur sa page Facebook :

«Nous avons impulsé l’appel à la manifestation, mais nous n’avons aucunement l’envie, ni l’objectif de contrôler la mobilisation. Nous pensons que c’est aux personnes qui luttent de se représenter eux-mêmes.»

Au-delà de la mort de Rémi Fraisse, ce sont les évènements survenus lors des précédentes manifestations à sa mémoire et les violences policières qu’ils entendent dénoncer :

*«De nombreuses manifestations ont eu lieu en hommage à Rémi et contre toutes les violences policières, mais elles ont violemment été réprimées.

En moins d’une semaine, on peut dénombrer des centaines d’arrestations, avant, pendant et après les manifestations, rien que sur Paris. Un type a perdu son œil, un autre son nez, d’autres se sont fait casser des bras, des jambes, etc. L’année dernière, au moment des blocus pour Léonarda et Khatchik, des policiers avaient gazé et brutalisé plusieurs centaines de lycéen·ne·s.

Vous ne trouvez pas que cette liste est trop longue ? Qu’attendons-nous pour agir ?»*

Et sur Twitter, les commentaires se multiplient.

Tantôt critiques…

Tantôt sympathisants.