Réactions mitigées sur le prélèvement fiscal à la source

Lauriane Clément  • 8 juin 2015 abonné·es
Réactions mitigées sur le prélèvement fiscal à la source
© Photo: Vincent Drezet (Jacques Demarthon, AFP)

**Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est *« une fausse bonne idée », a réagi le premier syndicat des agents du fisc Solidaires-Finances publiques suite à cette annonce de Manuel Valls lors du congrès du Parti socialiste. Le Premier ministre a indiqué que son gouvernement va engager cette première étape de la réforme fiscale, une promesse de campagne de François Hollande qui ne s’était jusqu’à présent jamais concrétisée.

Vincent Drezet , secrétaire général du syndicat, a cependant pointé la difficulté à mettre en place et à gérer ce système « très complexe » , « compte tenu du quotient familial, des niches fiscales et de la structure de l’impôt sur le revenu » . « 40 % de la fraude fiscale en France est générée par le non reversement de la TVA par les entreprises. En feront-elles de même avec l’impôt sur le revenu ? » , a également alerté le syndicat dans un communiqué publié le 26 mai. Solidaires-Finances publiques a appelé à « une réforme de l’impôt sur le revenu et du système fiscal en général » en soulignant l’existence de « multiples mesures dérogatoires et niches fiscales (plus de 500 pour un coût de 80 milliards d’euros ».

Michel Sapin, ministre des Finances , a de son côté indiqué le 7 juin, sur France Inter, que « le gouvernement engagera en 2016 le passage au prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu » . Il a toutefois précisé qu’ « aucun Français ne sera soumis à ce système avant la présidentielle de 2017 ». La retenue à la source ne serait opérationnelle qu’à partir de 2018.

Politique Économie
Temps de lecture : 1 minute