Fin de la coalition Syriza : 25 députés ont créé leur formation politique

Au lendemain de l’annonce de la démission d’Alexis Tsipras et la tenue d’élections législatives anticipées, la Plateforme de gauche, aile gauche de Syriza, a annoncé quitter le parti pour créer sa propre formation politique.

Thierry Brun  • 21 août 2015 abonné·es

La réaction de l’aile gauche de Syriza ne s’est pas fait attendre après que le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé sa démission et la tenue d’élections législatives anticipées.

25 députés du parti du Premier ministre, membres de la Plateforme de gauche, ont claqué la porte de Syriza ce 21 août. L’annonce a été rendue publique dans une lettre adressée à la présidence du Parlement grec. Les députés annoncent également la création d’une nouvelle formation politique portant le nom d’Union populaire.

La Plateforme de gauche a réagit dès jeudi soir, suite à l’intervention télévisée d’Alexis Tsipras : « Alexis Tsipras est apparu avec un autre visage, complètement et radicalement opposé à ce quʼétaient jusquʼalors les engagements et les combats de Syriza » , indique un communiqué, qui ajoute : « La plateforme de gauche va contribuer immédiatement à la création d’un large front démocratique, progressiste et anti-Mémorandum qui se présentera aux élections afin de se battre pour l’annulation de toutes les Mémorandums et pour lʼannulation de la majeure partie de la dette » . (Lire ici)

Le nouveau groupe parlementaire est dirigé par Panagiotis Lafazanis, 63 ans, ex-ministre de l’Environnement et de l’Energie, qui a perdu son portefeuille lors d’un remaniement ministériel en juillet après s’être opposé avec d’autres députés de Syriza à l’accord passé entre Athènes et l’UE sur une nouvelle aide de 86 milliards d’euros sur trois ans, accompagnée par un train de mesures d’austérité.

Une quarantaine de députés n’avaient pas voté, le 14 août, en faveur du nouveau prêt européen, accompagné d’un nouveau train de mesures de rigueur, ce qui a réduit la majorité parlementaire à 119 députés sur les 300 que compte l’Assemblée.

Alexis Tsipras a été contraint de démissionner après avoir perdu sa majorité parlementaire lors de ce vote au Parlement sur le nouveau plan de sauvetage du pays par l’Europe.

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