Violences faites aux femmes, une «pandémie mondiale»

Chloé Dubois (collectif Focus)  • 25 novembre 2015 abonné·es
Violences faites aux femmes, une «pandémie mondiale»
© Image de communication du ministère des Affaires sociales de la santé et des droits des femmes

Le 25 novembre est, depuis 1999, la Journée internationale dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Mise en place par une résolution des Nations unies, cette journée se révèle être une nécessité en matière de droit des femmes et d’égalité des sexes.

Selon ONU Femmes, environ une femme sur trois aurait été victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. Une véritable «pandémie mondiale», comme le rappelle ONU Femmes. Si certaines images viennent instantanément à l’esprit, le 25 novembre existe aussi pour rappeler toute la multiplicité des formes de violence de genre : harcèlement, violence psychologique, mariage forcé, excision… Pour rappel, l’organisation des Nations unies estime à 700 000 millions le nombre de jeunes femmes mariées avant l’âge de 18 ans, dont plus d’un tiers avant l’âge de 15 ans. L’ONU Femmes souligne que les mariages forcés sont la porte ouverte à d’autres formes de violence, dont l’accès interdit à l’éducation.

Et la France n’échappe pas à ces statistiques inquiétantes.

En France, 134 femmes ont été tuées au cours de l’année 2014 par leur conjoint ou par une personne avec qui elles auraient eu une relation. Soit une femme tuée tous les 2,7 jours. Communiqués par le gouvernement, ces chiffres attestent d’un bilan révoltant que la politique française ne saurait ignorer.

Le ministère des Affaires sociales a annoncé cinq priorités d’actions pour l’année 2016 dans le cadre d’une campagne visant à sensibiliser la population contre les violences faites aux femmes, lancée lundi 23 novembre. Le gouvernement souhaite notamment renforcer la formation des professionnels qui pourraient être en contact avec les femmes victimes, en intégrant l’idée que les formes de violence sont multiples.

Au cœur de la campagne, le 39 19, un numéro gratuit et anonyme, destiné à l’écoute et à l’orientation des victimes de violence, ou de leurs proches. Cette plate-forme téléphonique a reçu environ 50 000 appels en 2014, soit deux fois plus que l’année précédente.

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