Record mondial de chaleur en février

La NASA  vient de publier des chiffres inquiétants qui n’inquiètent pas les candidats républicains à la primaire présidentielle

Claude-Marie Vadrot  • 13 mars 2016
Partager :
Record mondial de chaleur en février
© Crédit photo: JUAN GAERTNER/SCIENCE PHOTO LIBR / JGT / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Samedi 12 mars, les responsables de la Nasa ont annoncé officiellement que, selon leurs observations, le mois de février 2016 avait été le plus chaud jamais observé sur la planète. Avec une température moyenne de la planète de 1,35 degré supérieure à la moyenne constatée depuis qu’existent les relevés fiables (fin du XIX° siècle). Ils ajoutent que cette moyenne de février était également supérieure de 0,2 degré au mois le plus chaud jamais répertorié : le mois de janvier de cette année.

D’après les chiffres de la Nasa, la température moyenne relevée au mois de février a pour la première fois amené la température globale de la planète à dépasser les 1,5 ° de réchauffement global. La NASA note également que l’augmentation de la température moyenne a surtout affecté l’hémisphère Nord avec une croissance de 2,76° supérieure à la référence de base calculée sur la moyenne de la période 1951-1980. Pour ce qui concerne la zone de l’Arctique, le dépassement par rapport à cette référence pourtant récente, a été de 5,36°. Ce qui fait dire à Gavin Schmidt, directeur des études à la NASA:

Toutes ces augmentations représentent une importante frontière pour l’humanité et pour nos relations avec notre planète. Le changement climatique mérite plus que jamais notre attention.

Ces avertissements n’ont pas empêché deux des candidats à la primaire républicaine de rejeter la réalité au cours de leurs déclarations et leurs réunions du dernier week-end. Donald a répété une fois de plus devant ces partisans et les journalistes que le réchauffement climatique était « une invention des Chinois pour déstabiliser notre industrie nationale ». Tandis que son concurrent Marc Rubio, au cours d’un débat sur CNN, tout en admettant que le climat changeait a ajouté « de tout temps le climat a évolué, mais non seulement la loi n’y peut rien, mais en plus les émissions de carbone n’y sont absolument pour rien et de toute façon la Chine et l’Inde continueront à polluer ».

Monde
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

« Un espoir s’est levé avec la victoire de Mamdani à New York »
La Midinale 5 novembre 2025

« Un espoir s’est levé avec la victoire de Mamdani à New York »

Après la victoire du candidat socialiste dans la capitale économique du pays dirigé par Donald Trump, Tristan Cabello, historien spécialiste des Etats-Unis, est l’invité de « La Midinale ».
Par Pablo Pillaud-Vivien
À New York : « J’ai voté pour la première fois aux élections municipales et c’était pour Mamdani »
Reportage 5 novembre 2025 abonné·es

À New York : « J’ai voté pour la première fois aux élections municipales et c’était pour Mamdani »

Le candidat démocrate Zohran Mamdani, inconnu il y a un an, a été élu maire de la plus grande ville des États-Unis, grâce à une forte participation et à une campagne fondée sur les problématiques sociales.
Par Sarah Laurent
La gauche française s’illusionne en croyant être le reflet de Zohran Mamdani
Chronique 5 novembre 2025

La gauche française s’illusionne en croyant être le reflet de Zohran Mamdani

Du Parti socialiste à la France insoumise, les composantes de la gauche française se servent de la victoire du maire de New York pour justifier leur propre stratégie. Un doux rêve, tant une figure comme Zohran Mamdani ne pourrait advenir en France. Voici pourquoi.
Par Fania Noël
Dans l’archipel du Bailique, au Brésil : « Je crois qu’ici, tout va disparaître »
Reportage 3 novembre 2025 abonné·es

Dans l’archipel du Bailique, au Brésil : « Je crois qu’ici, tout va disparaître »

Au nord de Belem où se tient la COP 30, l’archipel du Bailique est en train de disparaître, victime de l’érosion des terres et de la salinisation de l’eau. Une catastrophe environnementale et sociale : les habitant·es désespèrent de pouvoir continuer à habiter leurs terres.
Par Giovanni Simone et Anne Paq