Notre-Dame-des-Landes : Géopolitique de la terre

Depuis une demi-douzaine d’années, la ZAD a mis en circulation des plans de situation repérant les installations à mesure qu’elles poussaient sur la zone.

Patrick Piro  • 6 juillet 2016 abonné·es

Depuis une demi-douzaine d’années, la ZAD a mis en circulation des plans de situation repérant les installations à mesure qu’elles poussaient sur la zone. Une nécessité devenue stratégique lors de l’opération César (tentative d’évacuation par les autorités), afin d’identifier les lieux occupés, détruits, qui « tiennent », les barricades, les check-points policiers, etc.

© Politis

Ci-dessus, la première carte « géopolitique » de la ZAD, indiquant le statut des terres, obtenu à la suite d’une patiente collecte d’informations (voir zad.nadir.org, « cartes »), permettant de comprendre que le conseil départemental, qui a acquis des parcelles durant plus de quarante ans, est loin de maîtriser tout le foncier. Son patrimoine (en bleu) a été attribué au concessionnaire AGO Vinci, qui y a installé provisoirement des agriculteurs, dans l’attente des travaux. En orange, les terrains occupés par les « nouveaux habitants », souvent choisis pour leur symbolique (parcelle prévue pour la construction de la tour de contrôle, par exemple). En jaune, l’important territoire encore exploité par des agriculteurs refusant de partir, sous le coup d’une mesure d’expulsion.

Figure le nom des principales occupations – en général des corps de ferme encore sur pied. Les autres (étoiles rouges) sont constituées d’habitats originaux construits avec des matériaux de récupération, parfois simplement trois ou quatre cabanes. z P. P.

Écologie
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Notre-Dame des résistances
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