Attac contre la BNP, « la banque d’un monde qui change »

Quelques jours avant le procès du « faucheur de chaises » Jon Palais, l’organisation ne lâche rien dans sa lutte contre l’évasion fiscale.

Malika Butzbach  • 7 janvier 2017
Partager :
Attac contre la BNP, « la banque d’un monde qui change »
L'occupation d'une agence parisienne de la BNP par Attac le 6 janvier.
© Malika Butzbach

Ce matin du 6 janvier, c’est Place de l’Opéra (Paris 9e) que se déroule l’action d’Attac contre une banque « symbolique » précise Charlotte, militante. Après avoir fait l’autopsie de l’évasion fiscale en novembre, une trentaine de militants ont occupé l’agence BNP durant deux heures en mettant en scène l’emprisonnement des fraudeurs fiscaux.

À lire aussi >> Attac autopsie l’évasion fiscale au cœur de la BNP Paribas

Une annonce pour le procès du 9 janvier

Derrière les barreaux se trouvent Ronald McDonald, coupable d’optimisation fiscale, la BNP Paribas, Patrick Balkany, notre « champion national », mais aussi Jean-Claude Juncker, jugé pour son implication dans le LuxLeaks et son double discours à la Commission européenne. Le but de cet emprisonnement ? Le mettre en parallèle avec le procès de Jon Palais, qui se déroule à Dax ce lundi 9 janvier. Le militant, qui risque 5 ans de prison, est accusé de vol de chaises en 2015 par … la BNP Paribas. « Les fraudeurs fiscaux bénéficient d’une impunité, mais les militants et les lanceurs d’alerte, eux, sont jugés coupables », raille Aurélie Trouvé, la porte-parole d’Attac.

À lire aussi >> L’évasion fiscale au banc des accusés

Mobilisation en rire et chanson

Bien que les militants aient échoué à entrer dans les bureaux de la banque – les portes ont été bloquées à leur arrivée – ils continuent leurs actions dans le hall et sur le trottoir, sous les yeux des passants et des clients. Au programme : chants, animations et même une conférence improvisée de l’économiste Thomas Coutrot. Celui-ci, interrompu par l’arrivée des forces de l’ordre qui procéderont à l’évacuation pacifique des locaux, aura juste le temps de rappeler le montant de l’évasion fiscale en France : au moins 60 milliards, soit le déficit budgétaire du pays.

Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don