Trump, fier de sa grosse bombe
Cet article est en accès libre. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas se financer avec la publicité. C’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance : achetez Politis, abonnez-vous.
Décidément, Donald Trump préside les États-Unis comme un enfant qui jouerait à un jeu vidéo. Il s’est dit « fier », jeudi, d’avoir ordonné le largage, dans l’est de l’Afghanistan, de la plus grosse bombe non nucléaire.
L’engin, de 9,8 tonnes et d’une puissance explosive comparable à 11 tonnes de TNT, a détruit un complexe de tunnels et de grottes utilisé par Daech dans la province orientale de Nangarhâr.
L’explosion aurait tué au moins 36 combattants, selon le gouvernement afghan. Le Nangarhâr, situé sur la frontière avec le Pakistan, est la première région d’implantation de Daech en Afghanistan. « Un nouveau succès », a commenté Trump, qui tente de faire oublier ses échecs répétés en politique intérieure.
Une semaine après le tir de missiles Tomahawk sur une base aérienne syrienne, et quelques jours après l’envoi d’un porte-avions au large de la Corée du Nord pour « traiter le problème », Donald Trump confirme son inquiétante propension à tout vouloir résoudre par la force.
Une « politique » qui inquiète même ses alliés. La Corée du Sud et le Japon, à portée de canons de Pyongyang, redoutent une opération unilatérale qui ne manquerait de provoquer une réplique du dictateur nord-coréen, Kim Jong-un.