Le confinement sous l’œil de Gil : #14 la performance

Coincé en appartement à Paris, le photographe Gil Lefauconnier nous livre le journal visuel de ses états d’âme. Et il nous inspire à notre tour. Aujourd’hui : avez-vous réussi votre confinement ? (il serait temps…).

Patrick Piro  • 28 avril 2020
Partager :
Le confinement sous l’œil de Gil : #14 la performance
© photo : Gil Lefauconnier

Dimanche, 12 Nordistes ont bouclé un « ironman » en confinement : 3,8 km nagés dans la piscine de l’un, 180 km pédalés sur vélo d’appartement et 42 km courus sur tapis d’entraînement. Apprendre une langue, multiplier les footings, se mettre à la peinture… Le 11 mai approche, vous avez bien fini de relire Hugo ?

© Politis

Photographe professionnel depuis 25 ans, Gil Lefauconnier est aussi à l'aise dans la photo d'entreprise que dans le reportage de presse, il concentre son travail sur l'être humain et sa diversité. Retrouvez-le aussi sur Instagram.
« Mais au secours ! », hurle le site femina.ch contre la nouvelle injonction sociale : réussir son confinement, qui devrait être productif et efficace. Halte à la pression, à déplorer ce temps « gâché » qui pourrait être « optimisé », ne vous obligez pas à faire votre pain (tendance lourde actuelle), conseille le magazine Vice.

L’humoriste Marina Rollman se moque aussi : c’est le syndrome de la peur de manquer un truc, le « fear of missing out » (fomo) qui survit chez les frénétiques de la vie sociale et de l’hyper-connexion permanente.

« Au contraire, il est plus que jamais nécessaire d’écouter ce qui nous traverse », conseille la philosophe Marie Robert. Et puis « rien, c’est déjà beaucoup », câline France culture, citant Gainsbourg.

Saluons au moins une performance en confinement, celle du « graffeur de lumière » Philippe Echaroux qui projette de son balcon une habile sentence : « Quand la vie râle ou quand la vie ruse, ne succombe pas à l’écho vide du désespoir ».

Et vous, votre 4e photo, c’est un marathon de canapé ?

Pour lire tous les épisodes de la série photo : L’œil de Gil, cliquez ici.

Société
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

« J’aimerais qu’on combatte le système qui rend les étrangers fous »
Témoignage 18 décembre 2025 abonné·es

« J’aimerais qu’on combatte le système qui rend les étrangers fous »

À l’occasion de la Journée internationale des migrants ce 18 décembre, des collectifs appellent à une grève antiraciste, la « Journée sans nous ». Politis a rencontré Ousmane, sans-papiers guinéen. Il raconte la mécanique d’un système « qui profite des sans-papiers » et les pousse à bout.
Par Pauline Migevant
« Le mérite existe-t-il ? » : notre sélection pour aller plus loin
Sélection 17 décembre 2025

« Le mérite existe-t-il ? » : notre sélection pour aller plus loin

Une sélection de la rédaction de Politis, pour compléter la lecture du numéro spécial « Vouloir n’est pas pouvoir. Le mérite extiste-t-il ? », à retrouver sur la boutique en ligne ou sur le site du journal.
Par Politis
Kaoutar Harchi, Dylan Ayissi : « Le mérite est une notion piège »
Entretien 17 décembre 2025 abonné·es

Kaoutar Harchi, Dylan Ayissi : « Le mérite est une notion piège »

Dans un entretien croisé, l’autrice et sociologue et le président de l’association Une voie pour tous remettent en question la notion de mérite dans un système scolaire traversé par de profondes inégalités.
Par Kamélia Ouaïssa et Hugo Boursier
Féris Barkat : former et transformer
Portrait 17 décembre 2025 abonné·es

Féris Barkat : former et transformer

Entre plateaux de télévision, activisme et son nouveau poste d’enseignant, Féris Barkat transforme la visibilité en responsabilité. À seulement 23 ans, le jeune Strasbourgeois, fraîchement arrivé à Paris, veut créer du changement, collectivement.
Par Kamélia Ouaïssa