« Bananas (and kings) », Julie Timmerman : Le rire anti-trust

Dans Bananas (and kings), Julie Timmerman met en scène les turpitudes d’une firme états-unienne au Guatemala et renoue avec l’agit-prop.

Gilles Costaz  • 30 septembre 2020 abonné·es
« Bananas (and kings) », Julie Timmerman : Le rire anti-trust
Un savoir-faire brechtien pour se venger de l’injustice en riant.
© Pascal Gely

Jeune metteuse en scène et créatrice de la compagnie Idiomécanic Théâtre, Julie Timmerman ne cache pas ses intentions. En exergue de son nouveau spectacle, Bananas (and kings), elle écrit : « Qu’en est-il de nos démocraties à l’heure où les multinationales ont un tel pouvoir ? Que nous reste-t-il pour lutter contre la confiscation de notre pouvoir de citoyens ? C’est le rôle du théâtre de traquer la matrice [de la mainmise des grands groupes états-uniens sur l’économie], de la disséquer et d’exposer ses entrailles, pour armer les peuples contre elle. » Elle fait donc une forme de théâtre politique, mais limite les déclarations d’intention aux documents de communication. Sur scène, ses pièces ne sont pas discoureuses, elles dénoncent à coups de sketchs percutants, retrouvant la forme un peu disparue de l’agit-prop que pratiquaient les révolutionnaires russes et qu’ont reprise des artistes comme Erwin Piscator ou Dario Fo. Pour cette artiste, le théâtre affirme sa puissance de

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Théâtre
Temps de lecture : 5 minutes