La Commune : Une commémoration qui dérange
La « légende noire » de la Commune a toujours ses adeptes dans les rangs de la droite. D’autres nient son apport à la République.
Les Versaillais ont une postérité. Cent cinquante ans après, la Commune de Paris continue de révulser quelques élus et intellectuels de droite. L’historien Pierre Nora est de ceux-là. Invité le 4 mars dans le grand entretien de France Inter, il n’a pas caché son hostilité à toute commémoration de cette expérience révolutionnaire. « Oui Napoléon, non la Commune », a lâché l’académicien en réponse à Léa Salamé qui lui demandait s’il fallait commémorer le bicentenaire de la mort de Napoléon (5 mai 1821) et la Commune de Paris (18 mars-28 mai 1871).
Début février, c’est la droite du Conseil de Paris qui avait mené la charge contre les commémorations prévues pour le cent-cinquantième anniversaire. Opposé à l’attribution d’une subvention de 12 000 euros aux « Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 », Rudolph Granier, élu Les Républicains du XVIIIe arrondissement, a reproché à cette association, qu’il assimile un peu vite à un satellite du PCF, de « glorifier les événements les plus violents » de ce soulèvement ; d’abriter une pétition contre l’inscription de la basilique du Sacré-Cœur aux monuments historique dans le prolongement de la Commune qui, ironise-t-il, « n’a pas été l’amie des monuments de Paris » en évoquant « les incendies […] qui ont ravagé des pans entiers de la capitale ».
« Nous n’avons pas de raison d’honorer ce triste moment de guerre civile », a renchérit Antoine Beauquier, élu du XVIe, alors que le Conseil de Paris était amené à se prononcer sur les commémorations prévues par l’équipe d’Anne Hidalgo.
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